IRL Québec

Awa est arrivé vendredi vers 13h, avec un peu de retard sur l'heure prévue, en plus. En fait, je suis parti de la maison de mes parents à 10h30 en vélo à la course pour rejoindre Ehm. Il faisait chaud, excessivement chaud. 1h15 de vélo, température de 30 degrés Celsius, mais dans mon état, ressentie à 45 degrés, ce, sur un vélo de montagne, puisque mon vélo de route était à l'appartement, plus dix minutes de course à pied. J'ai laissé mon vélo chez une amie, je n'avais pas le temps de rejoindre Ehm, à temps. Nous nous donnons rendez-vous au terminus le plus près, je manque le bus que je devais prendre, mais Ehm aussi, donc nous arrivons au terminus globalement en même temps. Après une légère course pour acheter d'autres billets d'autobus, nous nous lançons dans un trajet pour atteindre la gare du palais avant Awa. Chose aisée d'ailleurs, lui-même à ses dires retardé par son piètre trajet rempli d'arrêts inutiles. Enfin, Awa arrive, nous allons nous promener, histoire d'attraper quelques coups de soleil, comme aucun de nous n'a de crème solaire. Je décide que c'est plus simple de prendre le bus pour se rendre à la place Laurier, nous magasinons un peu, Ehm en profite pour acheter un CD qu'il voulait, et, c'est tout. Nous nous décidons à aller manger au Ashton, parce que, c'est bon, le Ashton. (Et cher) Ensuite, je fais remarquer qu'Ehm a oublié son appareil photo, et que je ne pourrai pas prendre de photos, un comble ! Comme mon appartement est tout de même près de la place Laurier, nous nous lançons à pied dans un chemin qui ne nous mène pas à l'appartement et qui se trouve même être un déconcertant détour. Plus tard, le rendez-vous au Ninsaki, un bar sympathique où nous avons trainé Awa, était lancé. Nous nous sommes passés de photos, bien malheureusement, car ça s'annonçait être un soirée fantastique. Nous commençons léger, avec un pichet de 4L de blanche de Chambly (bière 4%, ou 5.), pour quatre. Entre temps, j'avais oublié mes cartes chez moi, donc, au moment d'entrer, le type me carte, je... ne sors pas mon porte-feuille, il est sur mon bureau. Je retourne donc en bus à l'appartement, ramasse le porte-feuille à la course, puis repars pour le bar. Pour me rattraper (et rattraper les autres), j'engloutis mes deux premiers verres plutôt rapidement. Après, la jolie et gentille serveuse nous demande si on veut autre chose, ou plutôt, demande à Awa, qui commande un autre 4L, de bière noire de Maudite (bière genre 8%), cette fois. Pendant ce temps, nous étions concentrés sur une merveilleuse demoiselle qui se dandinait en dansant joyeusement à deux tables de la nôtre. Pour revenir au pichet de Maudite, lorsqu'il arrive devant nous, Ehm, moi et notre autre ami sommes un peu étonnés, parce que nous n'avons ni rien commandé, ni rien payé. Il se trouve qu'Awa a fait tout ça en cachette, devant nous. Plusieurs consommations plus tard, il est l'heure de sortir l'appareil photo, mais qu'Awa et Ehm ont tout deux oublié ! On se rabat sur les cellulaires avec fonction prise photo à résolution médiocre, mais qui restent dotés d'un certain potentiel. De mon côté, je suis le rythme de la musique, du haut de mes deux poufs empilés l'un sur l'autre, les jambes croisées sur moi, me balançant la tête d'un côté à l'autre, sous le charme, parait-il. Puis, il est temps de quitter la place. Il est tôt, la matinée est jeune et il reste quinze minutes avant le dernier départ d'autobus. Mes trois compagnons décident d'un commun accord que mon idée de prendre ce dernier trajet d'autobus est mauvaise. Bien sûr, aller trouver un McDonald, manger des trucs gras et sales et gras alors que nous n'avons pas réellement faim est une bien meilleure idée. À cette heure, il devait être environ 2h50. Finalement, ce n'est pas même un McDo que nous trouvons sur notre chemin, mais un autre Ashton. À cette heure aussi, les Ashtons et autres restaurents de type fastfood semblent regorger de gens étranges, comme, des gars portant des camisoles de filles et sortant des toilettes ensemble. Après un fabuleux repas dont je me suis volontier passé, nous repartons vers l'appartement, à pied (soit cinq minutes après le départ du dernier autobus). Ce fut un long et fastidieux périble, et nous voguions littéralement d'un rebord du trottoir à l'autre, penchant en alternance vers les taxis et l'herbe verte - si confortable - tels des marins sur des sirènes. Finalement, nous voilà à la porte du bâtiment, je cherche mes clés, je cherche mes clés, je cherche mes clés, mais où sont mes clés ? Ah, oui, dans l'autre poche. Nous rentrons en silence, se dirigeant vers ma chambre. Awa s'installe sur le portable, ou Ehm, ou je ne sais plus. Cette zone de récit me semble plutôt obscure, je vais éviter les détails vivement intéressants et croustillants. Le type en question va sur le forum, nous regardons un peu les derniers sujets ensemble, et à ce moment, quelqu'un poste une candidature. Nous la lisons, je pense objectivement que le candidat ne semble de premier abord pas si mauvais, parce que je ne note pas beaucoup de fautes, mais, je déteste les gens qui ne respectent pas la mise en forme par défaut, parce qu'elle n'est pas par défaut pour rien. Dès qu'Awa et Ehm terminent leur lecture, ils me portent un regard, je dis sèchement "Non.", "Non." qu'Ehm poste avec Qarnage, ha ha ha ha avec mon accord, puisque je suis par défaut en ligne, sur le forum. Awa et Ehm se mettent à rire à gorge déployée, et Ehm se connecte dans la minute, pensant la même chose que moi, poste la même chose que moi, logique. Awa vole la souris et le portable des mains d'Ehm, se connecte, et, [...] la même chose que moi. Je suis plutôt fier de l'effet donné, ces trois "Non." dans la même minute. Nous n'étions pas fondamentalement contre, mais nous souhaitions voir la réaction du type sous pression. Il a, selon moi, échoué visiblement le test, que ce soit avant, après ou peu importe le verrou de Tutue. Après ça, je me suis retrouvé sur mon tas de vêtements, les yeux lourds et l'esprit ailleurs. Vraiment ailleurs.

Ça, c'était vendredi - et samedi matin -.