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 Les chroniques de Snekkata

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Sellyon/Lazulice
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MessageSujet: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:24

Je me baladais, nostalgique, dans mes vieux dossiers à la recherche d'un peu d'inspiration quand soudain je suis retombé sur un anciens RP que j'avais créé pour un autre jeu en ligne pas très intéressant en soi, mais divertissant quand vous n'avez pas une connexion internet assez puissante et reguliere pour jouer a dofus. Il s'agit du jeu Shinobi, dans lequel on incarne un ninja que l'on fait évoluer pour devenir le plus roxxor possible, le tout dans un univers très inspiré de Naruto.

J'ai commencé par batir une petite description de mon perso sur ce jeu et... Vint un jour ou j'ai décidé d'ecrire une vraie ptite histoire. Comme mon récit a eu du succès, j'ai enchainé les chapitre jusqu'à en faire 9 entier, et commencé le 10em. Je me suis arrêté car j'ai cessé de jouer a Shinobi, mais ça ne m'empechera pas eventuellement de me repencher sur l'histoire, qui est bien partie ! ^^

Alors voila, je vais poster les 9 chapitre plus 2 textes complémentaires, en esperant que ça vous plaise, vous qui cherchez de quoi lire sur le forum.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:24

Age : 21 ans
Taille : 1m80
Groupe sanguin : O+
Cheveux : noir "aile de corbeau"
Couleur de peau : inconnue
Signe particulier : son corps est recouvert d'une fine couche de sable gris.

Assez grand, plutôt costaud, la première chose qui vous frappe quand vous voyez Snekkata pour la première fois est sa peau... Du moins ce qui devrait être à la place de la peau chez un humain. Cet homme est recouvert de manière permanente d'une fine couche de sable, gris par la présence de carbone mélangé au silicium. Il ne semble pas souffrir, au contraire, il tire de nombreux avantage de son état : les coups qu'il reçoit sont largement atténués, étant abrasif il peut générer des étincelles en se frottant à divers matériaux et allumer facilement du feux, et peu de personnes résistent à son étreinte lorsqu'ils se mesurent à lui au bras de fer.

Ses yeux capables de vous fixer longuement sans ciller sont couleur du Lapis-Lazuli, ils reflètent parfaitement son caractère : calme, froid et déterminé. Pour autant, Snekkata n'est pas un compagnon désagréable, sa franchise et son sens de l'honneur lui valent d'être considéré comme quelqu'un de fiable et respectueux.

Son sourire semble figé dans un rictus mi amical, mi menaçant ; pour ceux qui n'ont pas l'habitude de traiter avec lui, Snekkata leur fait l'impression d'être un serpent, on ne sait pas si derrière ce visage impassible se cache en réalité un prédateur prêt à attaquer, ce qui lui a valu en plus de son apparence singulière d'être surnommé le serpent des sables.

Amateur de sensations, il compense la perte de sa sensibilité du touché en combattant ses adversaires en étant au maximum au contact. Il désire améliorer ses prouesses en combat en devenant redoutable en taijustu et en ninjustu, alliant son goût naturel du corps à corps et la dureté de sa peau pour faire de lui un excellent homme de première ligne. Snekkata ne craint pas de se blesser, et ne pense jamais à fuir ou se rendre ; sa ténacité et ce corps qui ne montre aucune marques de blessures impressionnent très souvent ses adversaires, pourtant Snekkata ressent bien les dégats. Mais le souvenir cuisant d'un mauvais coup n'efface pas le sourire de Snekkata "chaque hématome sur son corps est une leçon, et chaque leçon un progrès... Et le progrès est bien là " dit-il toujours, en se claquant une partie irritée.

Plus solidaire que solitaire, Snekkata recherche un groupe uni pour prouver sa valeur, également conscient que seul et avec sa témérité latente, un guerrier comme lui ne vivrait pas longtemps face à des adversaires plus forts. Si vous lui demandez la place qu'il recherche dans la société, il vous répondra surement "En première ligne, le serpent attaque ".

Son plus cher désire est de parcourir le monde, rencontrer de valeureux adversaires et devenir à la hauteur pour un jour se mesurer à son "modèle"...



Ce qui suit est un essai de RP relatant les origines du culte voué à O'Yama, inspiré par le BG de Chikara que l'on peut lire sur les news de yuukan, la plupart de ce qui est écrit est en bonne partie inventé, ce qui n'a pas été de mon cru, c'est bien sur le nom d'O'Yama, et aussi l'attaque et l'invasion de Gensou et Mahou lorsque Chikara se détruisait. Bonne lecture ^^

Ce qui est à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c’est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu’il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l’infini, et nous n’avons pas étés destinés à de longs voyages. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu’à présent ; mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons : alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d’un nouvel âge de ténèbres .
H.P.Lovecraft, L’appel de Cthulhu

Ce qui unit tous les peuples humains dans l’origine de leurs civilisations, l’élément qui marque l’émergence des sociétés organisées, c’est la spirilualité ; la croyance en une ou plusieures entités responsables de l’ordre naturel, de la vie et de son évolution.
Ces entités, parfois très différentes d’une civilisation à l’autre sont pourtant caractérisées par un trait commun : ils aiment leurs créations, et se montrent bons et généreux à ceux qui leurs retournent cet amour.

Pourtant, nul habitant de Chikara prétendra que leur dieu, O’Yama, est un dieu aimant. Non, bien au contraire, ce dieu-là n’a aucun amour à donner, ni à recevoir ; ce qu’il désire, c’est le sang, la rage, et un perpétuel chaos de combats dans sa grande arène qu’est Yuukan.
Les origines du culte d’O’Yama sont confuses, mais différentes sectes ont gardé des traces datant de l’émergence de cette croyance, qui remonterait à plusieurs milliers d’années, mais certains afirment que le culte existe depuis des millions d’années, une époque où les humains ne foulaient pas encore la terre et serait habitée par d’étranges êtres intelligents ayant depuis disparut pour des raisons inexpliquées.
Les historiens s’accordent à dire que des plus anciens de ces cultes n’en restent aujourd’hui que deux, appelés Les Incarnés et le Culte de la Résurgence. Pour ces deux cultes, O’Yama est un dieu cruel, mauvais, qui a créé la vie, et l’homme pour le servir et accroître sa puissance en le nourrissant de rage et de meurtres.

Les Incarnés considèrent que chaque homme est une fraction du dieu envoyé sur Terre, afin de collecter de l’expérience en combattant, et de restituer le fruit de son aprentissage à O’Yama une fois que la mort vient le libérer le fragment d’âme emprisonné dans l’enveloppe corporelle.
Le Culte de la Résurgence vit dans l’adoration et la crainte de ce dieu, car c’est un dieu que l’on ne peut satisfaire et qui decidera de la fin des hommes. Les croyants de cette secte prophétisent la renaissance d’O’Yama le Rêveur, celui-ci émergera du cœur du désert, des profondeurs ensablées avec sa cité maudite de Volusia l’engloutie lorsque les astres seront propices. Dans l’euphorie de son retour à la vie, O’Yama enjoindra les hommes à réaliser une orgie démentielle de chaos et de meurtres, d’où suivra l’extinction de toute vie sur Terre.

Depuis les origines de cette religion, d’autres ramifications sont nées, et dépassé en importance les cultes originaires.
Le principal courant de croyance en O’Yama, encore prépondérant aujourd’hui, considère ce dieu comme étant l’essence de la force des shinobis de Chikara, il est perçut comme bon avec ses fidèles, et accorde de bonnes grâces à qui sait le lui demander.
Cette forme de croyance à profondément déplus aux Incarnés et aux partisans du Culte de la Résurgence, considérant que l’homme devait servir et mourir pour O’Yama, et non se servir de sa puissance aux fins personnelles des hommes. O’Yama est pour eux une fin, et en aucun cas un moyen.
Ces divergences de croyances entraînèrent d’importants conflits internes à Chikara, et les différentes factions s’entre tuèrent dans une violence encore jamais atteinte entre Chikarates.

Le village se vida de ses forces et c’est à cette époque que Gensou et mahou attaquèrent de manière concertée le village et asservir les Chikarates. Les cultes anciens furent interdits, jugés incompatibles avec le courant culturel que tentèrent d’imposer Gensou et Mahou au village colonisé.
Aujourd’hui et même après le départ des envahisseurs, peu de shinobis se rappellent des Incarnés et du Culte de la Résurgence mais dans le secret, certains partisans tentent de ranimer parmis les cendres de ces anciennes croyances les flammes de ces cultes oubliés.


Dernière édition par Sellyon le Ven 13 Fév - 1:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:26

Les chroniques de Snekkata Chapit11


Etre fils d'une lignée de ninjas de hauts rangs n'est pas un héritage facile, et le jeune Shinishi en a éprouvé la difficulté. La famille Tatsumaki cultive depuis des siècles l'art d'allier un subtil ninjutsu basé sur le contrôle de l'air avec leur phénomal don pour le corps à corps, l'ensemble créant une technique de combat particulièrement vive et précise. N'ayant jamais pu développer les incroyables talents de ses ancêtres ni de son grand frère, le petit ninja dû essuyer les durs reproches de son père, qui au fur et à mesure de la croissance du garçon ne vit que se confirmer ses craintes : Shinishi ne deviendrait pas un maître en ninjutsu, ni en genjutsu, son potentiel en chakra se révélant décevant. L'espoir anéanti de voir se prolonger la fière lignée au travers de ce fils fit bientôt place au mépris, et au rejet. A Chikara, seuls les durs, seuls les forts sont estimés, Shinishi fut considéré indigne par ses proches, et ses camarades. Même s'il faisait preuve d'assiduité en cours, et se révélait plutôt doué en taïjutsu, sa médiocrité flagrante dans les autres disciplines le classait parmis les moins bons de sa classe, ce qui était stupéfiant pour un enfant issu d'une famille de puissants combattants, et très amusant pour ses camarades, qui ne se lassaient pas de faire remarquer par des moqueries cruelles. Shinishi dût grandir seul et méprisé de tous, jusqu'à l'âge de ses 14 ans, quand son frère accompagné de son père vinrent le trouver, le soir de l'examen qui devait faire de Shinishi un chuunin. Le visage du père était fermé, calme, sentencieux, comme s'il tentait de maîtriser une grande colère interieure.
Père : "J'ai eu vent des résultats de l'examen chuunin. Tu t'es très bien débrouillé en exercice de taïjutsu, mais particulièrement décevant en discipline ninjutsu, genjutsu et maîtrise du chakra. Tu es incapable d'extérioriser ton énergie et tu ne parviens à réaliser correctement aucune manipulation des éléments. C'est la première fois qu'un descendant des Tatsumaki se révèle aussi peu doué. Les gens se moquent de toi, ils croient la lignée de notre famille corrompu, dégénérée, heuresement que ton frère est capable de se montrer digne de porter notre nom. Quant à toi, on prétend que tu ne serais même pas mon propre fils ! Ta seule présence est une aberration, une insulte pour les tatsumaki. Je devrais te chasser, et effacer à jamais la trace de ton semblant de vie, pour sauvegarder la famille. Echouer à l'examen chuunin est le dernier affront que tu feras supporter au clan."
Shinishi : "Je ferais tout pour être digne des tatsumaki ! Je sens un potentiel en moi, qui ne demande qu'à être réalisé, mais je ne sais pas comment m'y prendre !"
Survivre jusqu'à présent avait été pour Shinishi plus une épreuve de ruse que de force, il savait que bien manier les mots était aussi utile que le maniement des armes et de son corps, et même si les personnes intelligentes n'étaient pas spécialement bien vues à Chikara, les talents du jeune ninja dans ce domaine l'avaient bien rendu service jusque là.
"la lignée Tatsumaki est mystérieuse et impétueuse, je l'ai appris de l'étude de notre histoire, et certains de nos dons ne se révèlent quand des instants bien particuliers. Les méthodes académiques n'ont pas réussit à extérioriser mon pouvoir, mais je le sens, bien là, prêt à éclore. La patience saura récompenser la famille, et votre honneur, restituer au centuple si mon don est aussi rare que puissant."
Père : "Les mots n'ont pas de valeur, seuls les faits font autorité dans la Maison Tatsumaki, et ma patience est à bout. 14 ans, c'est plus que nécessaire pour développer les talents d'un vrai ninja. Tes efforts n'ont suffit jusqu'à maintenant qu'à retarder l'échéance de ton exile, tu vas perdre ton nom, et devoir quitter Chikara"
Les supplications auraient été inutiles face à cet homme de pierre, il ne revenait pour ainsi dire jamais sur ses décisions, et chacune de ses paroles valait une promesse gravée dans le roc.
Le frère, qui avait gardé jusqu'à présent le silence, regard froid et immobile, prit alors la parole.
Frère : "Père vous avez raison, les mots n'ont aucune valeur lorsque les faits démontrent le vide de leur sens, et les actes seules références. Cependant, mon frère a raison, il arrive que les talents de notre clan soient difficiles à révéler et les moyens de les découvrir... hors de portée des méthodes traditionelles."
Père : "Je crois savoir où tu veux en venir, laisser une dernière chance à Shinishi, dans une épreuve qui ne lui laisserait que l'issue de la victoire requerant le pouvoir du clan, ou l'échec et la confirmation de son indignité... C'est une idée intéressante, qui serait profitable quelque soit le résultat : soit Shinishi en reviendrait Tatsumaki, soit il n'en reviendrait pas du tout."
Shinishi sentait se profiler en même temps qu'une solution à sa situation un immense danger se matérialiser, quelque soit l'épreuve, échouer lui coûterait tout ce qu'il a, et il ne savait même pas s'il avait en lui un quelconque pouvoir. Une angoisse lourde s'empara de ses tripes.
Frère : "Nos pouvoirs sont accordés par O'Yama, revenir à sa source devrait réveiller les dons qu'il a enfermé dans Shinishi, s'il en a."
Père : "Je vois maintenant plus clairement ce que tu veux dire, et quelle est la nature de l'épreuve. Tu réfléchis en bon Chikarate, je reconnais bien là le futur chef de clan des tatsumaki."
Le sang de Shinishi parut se glacer dans son corps, il devinait de quelle épreuve il s'agissait, la redoutait, ne pouvait l'accepter, comme une révélation d'horreur que l'on n'apprend que dans nos pires cauchemards. Si ses craintes étaient fondées, il mettrais en jeu bien plus que son honneur...
Frère : "Il s'agit de l'épreuve ultime telle qu'était pratiquée par nos ancêtres qui vénèraient O'Yama selon l'Antique Voie pour distinguer à l'âge d'homme ceux qui étaient dignes ou non de servir le dieu de Chikara."
Horreur, folie, sable, mort. Les anciens livres en parlaient comme d'une ancienne coutume, interdite autrefois lorsque Gensou et Mahou se partageaient le village. on y mettait en jeu notre Foi... Et notre vie. Une épreuve mortelle en cas d'échec.
Père : "Oui, c'est bien ça, il s'agit de l'Epreuve de Sable, et Shinishi devra la traverser. Nous partirons vers la demeure d'O'Yama dans 2 jours, et nous reviendrons avec un tatsumaki ou il restera sur place."

Ainsi se passèrent les derniers jours de Shinishi le jeune ninja...
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:27

Les chroniques de Snekkata Chapit12

Le destin du jeune Shinishi allait se jouer ici, au coeur du désert, dans les antiques ruines de la Cité Sans Nom. Là où les vents violents balaient sans cesse les étendues de mort, où nulle vie ne peut s'attacher. Ceux qui ont tenté d'explorer les anciennes tours et sont demeurés trop longtemps dans cette place maudite sont devenus fous : les hurlements du vent ressemblent à des voix de morts oubliés. Certains affirment que les anciens habitants de cette sombre cité communiquent avec les vivants de cette façon, et leur révèleraient des secrets infâmes, ainsi que des récits de sang et de malheurs.

La ville est faite de pierres cyclopéennes en gneiss noir, les batiments presque ensevelis présentent un aspect terrifiant : les formes que l'on observe semblent n'obéir à aucune loi géométrique connue, et les dimensions gigantesques suggèrent que les êtres qui demeuraient en ces lieux devaient être bien plus grands que des humains. Peut-être n'était-ce que les effets de la chaleur combinés avec les caprices du vent, et le sable qui force l'observateur à plisser les yeux, mais la ville semble changer d'aspect constament.

De toutes les constructions encore visibles, une tour, au centre d'un dédale de débris noirs domine les lieux avec une hauteur proche des cinquante mètres. Cet immense pillier sombre faite d'une seule pierre taillée symbolise pour les Incarnés la présence implacable d'O'Yama sur Terre, et les membres du Culte de la Résurgence y voient la partie émergée de son éternelle demeure. Ce jour-là le monolithe avait une autre signification, car toute l'épreuve consistait à braver les éléments et l'escalader jusqu'à son sommet.

Le père de Shinishi n'eut qu'à lui dire quelques mots, et l'angoisse du jeune homme face à l'épreuve fut submergée par une peur bien plus oppressante :
"Monte jusqu'au sommet et reviens en Tatsumaki, ou chosit de rendre ici et maintenant ton âme à O'Yama."

Mécaniquement et presque sans en prendre conscience, Shinishi fit les premiers pas vers la tour noire. Le vent soufflait parmis les ruines, et en parcourant les reliefs prenaient des airs stridents, moqueurs. La puissance des éléments était telle que le petit Shinishi dû progresser courbé, les yeux fermés pour se protéger du sable. Il marcha seul, et bien vite arriva au pied de l'édifice.

La pierre, sculptée mais usée présentait de nombreux creux et aspérités mais la plupart trop lisses pour assurer une prise sûre. Shinishi, après avoir évalué la difficulté de l'ascension entame la montée, avec une indéfinissable peur au ventre.

Il avait dû gravir les dix premiers mètres avant de ressentir des signes de fatigue, les prises de plus en plus difficiles le forçait à utiliser toute la force de ses doigts, et ses articulations commençaient à lui faire mal. Le vent tournoyait autour de la tour, soufflant sa rage, se faisant intimidant, oppressant. Les forces de Shinishi faiblissaient. L'esprit tatsumaki devait se réveiller en lui, venir à son secours, lui permettre d'utiliser le vent et le chakra, les mêler et lui donner la force de vaincre.

Mais rien ne se produisit, rien ne se déclenchait, aucun pouvoir caché ne se manifestait. La longue lignée des Tatsumaki avait ignoré Shinishi. Pourtant, le jeune homme n'abandonnait pas, la peur laissait peu à peu place à la rage et la tristesse. Il savait qu'il ne pourrait compter que sur ses propres forces et personne ne viendrait l'aider, mais la colère et l'envie de prouver sa valeur avaient pris le dessus. Il gravit ainsi la tour, avec détermination, jusqu'à quelques mètres du sommet.

Le monolithe, complètement érodé à son sommet, ne présentait plus aucune prise, impossible de continuer à monter. Impossible de descendre non plus, Shinishi n'en avait plus la force.

L'horreur s'empara de lui...

Le vent avait gagné une telle intensité que le sable provenait en grande quantité à hauteur du jeune ninja, le forçant à fermer les yeux. Peu à peu, Shinishi, tétanisé et trop faible, relachais ses prises. Une larme perla et coula, elle se mêla de sable et se durcifia sur sa joue. Shinishi allait mourir.

Faible, indigne, inutile...

Le vent soufflait ces mots aux oreilles de Shinishi. Le chagrin l'envahissait. Ses membres tremblaient à cause de la fatigue, de la douleur et de l'émotion. Il allait accepter l'idée de mourir, pour libérer de ce corps indigne la fraction d'âme apartenant à O'yama. [i]Les larmes coulaient et se changeaient au fur et à mesure en une couche de sable durcifié sur son visage.

il y eu comme un choc, une impulsion dans le coeur, et bientôt dans tout le corps de Shinishi. Une rage aveugle s'empara de lui, le poussa à bondir au plus haut, et s'agripper de toutes ses forces sur la surface abrasive.

Folie du désespoir...

Il n'y avait pas de prises, et les mains se refermèrent sur une surface semblable à du papier de verre. Shinishi glissa, ses mains s'écorchèrent sur la pierre, et laissèrent des trainées de sang pendant que le corps amorçait une descente mortelle.

L'instinct de survie pris le dessus, et le jeune homme cherchais frénétiquement un moyen de se raccrocher, mais l'implacable gravité s'acharnait sur lui, et chaque fois que Shinishi trouvait une prise, la force de la chute brisait son étreinte, écorchant les chairs, déchirant les ongles et cassant les doigts.

La tour était légèrement inclinée dans un plan positif dans sa hauteur, si bien que Shinishi glissait plus qu'il ne tombait. Il descendit ainsi un peu plus de trente mètres, avant de heurter une aspérité et d'être projeté dans le vide.

Une chute libre, d'un peu plus de dix mètres l'attendait avant une mort certaine...


Dernière édition par Sellyon le Ven 13 Fév - 1:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:29

Les chroniques de Snekkata Chapit13

Lorsque Shinishi rouvrit les yeux, ce fut d'abord pour constater qu'il avait encore des yeux. L'image qu'il perçut de la pièce était trop flou, trop sombre pour qu'il puisse analyser les informations qui lui parvenaient au cerveau. Il avait encore un cerveau, bon signe. Lorsqu'il entreprit de bouger les membres de son corps, c'est la douleur qui le renseigna. Oui, il avait mal aux doigts, aux bras, au dos, aux jambes, aux côtes, aux orteilles, au moins s'en tirait-il sans paralysie apparente, bon signe aussi.

La mémoire commençait à lui revenir avec les souffrances de l'éveil, avec la même frustration que de se réveiller en interrompant un rêve. La dernière chose qu'il avait en tête, il se voyait lui-même chutant de la tour noire, au milieu des ruines et du sable ; cette scène semblait provenir d'un cauchemard incertain vieux depuis des années, et pourtant les sensations de l'ascension et de la chute parcouraient encore son corps. Il aurait dû mourir en s'écrasant sur le sol, mais il s'était produit... quelque chose d'indefinissable ; il fit de gros efforts pour revoir les derniers instants qui précédèrent sa perte de conscience, des flash confus dansaient dans son esprit. Le sable... Il était vivant... et le vent aussi... Shinishi revoyait le sol s'ouvrir comme une bouche et l'avaler...le sol s'est ouvert et est venu à sa rencontre. Il se rendit compte qu'il n'était plus dans le désert, du moins pas sur du sable, et les hurlements du vent s'étaient tues. Les images qui lui parvenaient gagnaient au fur et à mesure de l'émergence de sa conscience en netteté. Il se trouvait dans une tente, couché sur une peau de bête. Il percevait trois silhouettes, deux debout qui semblaient le fixer, et une assise à ses côtés.

Voix de femme : "Il s'éveille, c'est vraiment un garçon costaud que vous m'avez ramené là."

C'était une voix agréable, calme, avec ces sonorités rares qui ont le pouvoir de vous bercer, et vous faire oublier tous vos maux. Shinishi essaya de concentrer son regard sur la personne assise, qui maintenant s'était levée au-dessus de lui pour l'examiner. Il perçut... une poitrine généreuse, avant de rencontrer le visage de la jeune femme qui regardait son corps. Un visage harmonieux, aux formes régulières et raffinées, de grands yeux de biches pleins de tendresse et de vivacité, une bouche magnifiquement taillée comme faite pour embrasser, un curieux tatouage de serpent remontait sa nuque pour s'achever sous son oreille droite et lui donnait un petit charme provoquant. Shinishi se perdait a contempler la douceur de son visage, sentir son odeur et observer le papillotement de ses cheveux noirs et bouclés.

"un vrai miracle qu'il s'en soit sortit avec de pareilles blessures. Ecoute moi mon gars, essaie de ne pas trop bouger, les cataplasmes doivent sécher sur tes plaies sinon elles se rouvriront. Je vais te remettre un peu de pommade, tu as l'air de souffrir, surtout aux mains, et si tu pouvais arrêter de respirer... tes côtes ne resteront pas en place sinon ih ih."

"Aïe... m'faites rire mademoiselle... cruelle."

La chaleur de ses mains, le savoir-faire de ses massages lorsqu'elle étalait une pâte visqueuse sur son corps fit oublier à Shinishi quelques instants ses récents malheurs, et ne redoutait plus ses futures épreuves. Il ne voyait plus qu'elle, il voulait la prendre dans ses bras, caresser son corps, passer ses mains dans ses cheveux, sentir son odeur... la main gauche de la demoiselle descendit le long de son bras et déposa délicatement dans sa paume un petit objet froid, emballé dans un papier très fin, à la texture végétale. Elle referma les doigts meurtris de Shinishi dessus, qui eu un spasme de douleur. Ses yeux rencontrèrent ceux de la femme, il pouvait lire dans son regard ouvert et fixe l'idée suivante : tais toi et garde ça. Shinishi lui rendit son regard en clignant des paupières : j'ai compris, je le cache, je le garde. Elle prit du recul et s'éloigna, en faisant signe aux autres personnes présentes.

Une des deux silhouette silencieuse jusqu'à présent s'avança plus au centre de la pièce, Shinishi reconnut immédiatement la présence de son père.

Père : "Tu t'es très bien débrouillé, tes talents de guérisseuse seront récompensés comme il se doit femme, maintenant j'aimerais que tu nous laisse tous les trois quelques instants."

La femme médecin ramassa ses potions et ses onguents dans un sac en peau d'aspic et quitta les lieux, laissant Shinishi seul face aux membres de son clan.

Père : "Tu as résisté, et tu t'accroches à la vie de toutes tes forces. Tu échoues à l'épreuve, tombe d'une hauteur dix fois mortelle, et tu en ressors vivant, miraculé. O'Yama ne veut pas te voir mourir, tu dois encore jouer un rôle dans ses desseins, et je respecterais sa volonté en faisant tout ce qui est possible pour que tu récupères tes forces. Je déciderais ensuite quel sera ton sort."

Le père avait parlé calmement, sans aucune colère, au contraire, un excellent observateur aurait compris que c'est le chagrin qui troublait le timbre de sa voix ; quant à savoir si c'était la peur de voir son fils mourir ou la déception l'échec, être un excellent observateur n'aurait pas suffit. Le père du clan Tatsumaki faisait parti de ses hommes qui font preuve d'une maîtrise parfaite de leurs émotions, et affiche en permanence un visage stoïque, imperturbable.

Père : "Dès demain nous quittons ce campement nomade et nous repartons vers Chikara, je vais engager deux porteurs pour te transporter durant le trajet. Je vais maintenant négocier avec le chef de cette tribu."

L'homme fit un signe de tête, et sortit de la tente, laissant passer à l'intérieur de vifs rayons de soleil et une bourrasque de sable. Shinishi se retrouva face à face avec son frère, toujours aussi silencieux, froid et méthodique. Shinishi profita du mouvement ambiant créant quelques instants d'inattention pour glisser l'objet qu'il tenait dans une poche de son pantalon.

Frère : "Père ne le montre pas, mais il est tourmenté par le remord."

Il eut un rictus mi amical mi menaçant, mais ses yeux trahissaient... De l'amusement, comme un spectateur jusque là ignoré de tous mais s'apprêtant à révéler en détail l'intrigue de la pièce qui se joue.

"Il ne sait pas comment tu as été sauvé. Ce qu'il a vu, c'est une prise violente du vent capricieux sur le sable, qui a fait se soulever un nuage dense à ta rencontre, amortissant ta chute. Un miracle, ou la manifestation d'un don enfermé en toi. Mais il va vite se rendre compte que si tu as un pouvoir, tu ne le contrôle pas, et donc tu seras inutile pour le clan ; mais ce que j'ai vu lorsque tu es tombé, c'est père, courir vers toi, suppliant O'Yama de t'épargner."

Stupéfaction, humiliation et peur. Shinishi avait compris ce que son frère voulait dire réellement.

Shinishi : "C'est toi qui m'a sauvé." Stupéfaction.
"Je n'ai aucun pouvoir, j'aurais dû mourir." Humiliation.
"Tu... tu es capable de contrôler les éléments à plusieures centaines de mètres de toi... Tes pouvoirs sont immenses." Peur.

Frère : "Tu es un piètre ninja, mais plutôt malin, malheuresement pour toi ça ne suffira pas pour rester dans la famille, père sera amené à t'exiler, et je ferais tout pour favoriser son avis, un faible comme toi ne peux rien nous apporter."

Le frère lui tourna le dos, se rhabilla de son pare-vent du désert, il s'apprêtait a sortir.

Shinishi : "Pourquoi m'as-tu sauvé ?"

Le rictus figé sur le visage du frère se fit plus provoquant, presque malicieux.

Frère : "Tu m'a plu. Tu avais le choix entre mourir en te laissant tomber, ou mourir en te vidant de tes forces dans la descente de la tour. Et toi, tu choisis de mourir en affrontant ton adversaire droit dans les yeux, en lui portant une ultime frappe. l'empreinte de ton sang et de tes doigts griffant la roche vont rester longtemps, une belle marque de témérité. Tu as toute la rage et la ferveur d'un bon Chikarate, ce serait vraiment dommage que tu meurt si prématurément. Mourir en combat, face à un adversaire de chair, et te battant pour une cause supérieure à ta propre vie, voila ce que mérite tout bon Chikarate."

Shinishi : "Tu m'offres une seconde chance... mais un avenir privé de tout ce que j'ai connu jusqu'à présent, je ne gagne pas au change."

Frère : "ça ne tient qu'à toi, tu vas avoir droit à une nouvelle vie, un nouveau nom, et si tu travailles sur tes faiblesses, les gens arrêteront de te voir comme objet de dérision, et tu gagneras leur estime en déveleppant tes points forts."

La fièvre et les douleurs épuisaient Shinishi, quand il se retrouva seul, il se laissa voguer sur les flots sableux d'un sommeil de plomb.

Une ligne noire, infinie, reliant une terre grise à un ciel noir. Un être tente de relier le ciel et la terre, mais le parcours est sans fin. Le personnage lutte contre sa propre faiblesse, il a du mal à rester accroché. Des spectres d'une blancheur hideuse tournoient autour de lui, l'attirent vers le néant et répètent inlassablement : Faible, indigne, inutile.... Parmis les fantômes, Shinishi reconnait le visage de son père, qui triste, se décompose soudainement à vitesse accélerée, jusqu'à ne laissé qu'un crâne grave. Cette image fut chassée par celle de son frère, rictus aux lèvres, regard froid et menaçant. Le spectre se saisit de Shinishi, l'entraînant à toute allure vers les abymes. Shinishi s'accroche aux sculptures de la pierre noire. du sang se répend sur la pierre, une trainée jaillissant de chaque doigt qui s'use sur la surface comme de la craie sur une meule. Les ongles se rompent sous la pression. La douleur est atroce. Le fantôme ricane, mais son visage est triste, statique, ses yeux sont mornes et ses lèvres immobiles, pourtant le rire gagne en ampleur et devient strident, avec des échos graves, ce genre de sonorité qui vous fait vibrer le coeur et glacer les tripes. L'être spectral entraîne le jeune homme loin de la pierre, qui opere une chute quasi horizontale. Avec la distance, Shinishi parvient à voir les sculptures dans leur ensemble, il s'agit d'une série de mots, écris en langue connue... Une série de mots bien connus se répétant à l'infini sur toute la longueur de la ligne de pierre : Faible, indigne, inutile.... Shinishi hurla de folie et de souffrance, avant de se réveiller en nage, pris de violentes douleurs aux mains. Pendant quelques instants encore, il vit le visage narquois de son frère, qui s'estompa peu à peu pour le laisser seul dans le noir du silence.

Le lendemain, cinq hommes partaient en direction de Chikara, deux membres de la famille Tatsumaki, deux porteurs d'une tribu nomade et celui qui n'apartient à aucun clan. Deux êtres destinés à gouverner, deux êtres dont le destin est lié au mouvement du sable le long du désert, et un seul destin, privé de chemin, incertain, hésitant.

Shinishi se perdait en rêveries, angoissé et étrangement serein, il allait vivre une nouvelle vie, prendre un nouveau départ. machinalement il chercha ce qui balottait dans sa poche et rencontra l'objet que lui avait laissé la belle demoiselle. ça ressemblait a une pièce de métal emballée dans un papier fin portant la trace d'une écriture. Shinishi déballa l'artefact, révélant un petit disque noir, gravé sur une face le symbole d'un serpent rampant sur du sable, et sur l'autre les mots "Kyoukoku Habatsu Suna", splendeur du clan Suna. Le "clan" Suna ne représente rien de plus que l'ensemble des Chikarate déchus, rejetés de la ville. Des parias, criminels, guerriers à l'honneur baffoué, nomades à mauvaise réputation, brigands, tous ceux qui ont décidé de quitter Chikara pour vivre avec leurs propres règles. Suna, comme le sable, les grains qui le composent sont insignifiants mais infiniments nombreux, ils s'étendent à perte de vue et sont éternels, on ne peut les repousser, le vent à tôt fait de les ramener...
Sur le papier, Shinishi peut lire cette phrase : "La maison Suna est la plus grande des famille de Chikara."
Shinishi sourit, le destin venait à sa rencontre.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:31

Les chroniques de Snekkata Chapit14

Chikara a ses propres rites, et celui de l'exil est particulier dans le sens où il se déroule comme une cérémonie, en présence de toutes les personnes importantes qui ont connu le banni durant sa vie de Chikarate, de sorte que chacun des invités reconnaisse sa nouvelle condition. Chaque participant est invité à prononcer une phrase rituelle symbolisant le renie et l'abandon de toute consideration de lien social ou de parenté de l'être ostracisé. Une cérémonie humiliante, et parfois longue lorsque l'exilé est issu d'une famille renomée en lien avec de nombreuses personnalités de Chikara.

A tour de rôle, les participants récitaient les quelques mots cérémonieux, l'exilé eut chaque fois droit au même discours, restitué avec la même monotonie grave. Le jeune homme affichait une posture de circonstance : assis, à genoux, le visage dirigé vers le sol, le visage fermé. Un observateur moyen aurait jugé que le banni souffrait de honte et cachait sa peine derrière un masque stoïque. Beaucoup d'invités éprouvaient des remords à voir traiter si durement l'exilé, après tout il n'avait commi de déshonneur que n'être pas à la hauteur de la réputation de la Maison dont il était issu, et certain d'entre eux bouillonaient de rage contre le père du clan Tatsumaki de réserver un sort si humiliant à son propre fils, plutôt que le faire mourir pour une cause noble.

En réalité, l'exilé avait l'esprit ailleurs, il repensait aux derniers évènements qui s'étaient déroulés depuis l'échec de son épreuve dans le désert. Il lui avait fallu un mois et quelques semaines pour que se referment ses plaies et que se ressoudent ses os, mais certaines scènes restaient gravées dans son esprit comme s'il s'étaient produits la veille ; il se revoyait, revenir à la vie dans les bras de la plus belle femme qui puisse être, hypnotisé par ses yeux, ensorcelé par ses lèvres sensuelles. Le simple souvenir de sa voix fit couler une larme de joie sur le visage du ninja, qui fut interprêtée par les spectateurs comme le paroxysme de la souffrance chez homme humilié, plusieurs d'entre eux émirent de petits soupirs indignés ou de compassion car la scène était intolérable. Le jeune homme luttait de toutes ses forces pour ne laisser paraître qu'un visage de pierre, mais le contact des mains de la jeune femme sur son corps lui revinrent en mémoire et il eut des tremblements aux zygomatiques en repoussant le sourire qui menaçait de transparaître. Les invités pensaient que la honte provoquait des troubles nerveux chez l'exilé, déformant son visage malgrés le stoïcisme impressionant dont il faisait preuve.

Il repensait aux derniers mots qu'il avait échangé avec un des deux porteurs, le questionnant sur l'identité de la talentueuse rebouteuse a qui il devait la vie. Princesse Maryssa est le nom courant qu'on lui attribue s'il fallait en croire le nomade. Princesse parmis les nomades... Le banni se demandait quel genre de princesse devait être une dame à la tête d'une horde d'hommes auxquels étaient associés toute sortes d'histoires horribles que l'on lui contait enfant. Suna ne désigne pas une Maison, un clan ou une famille à proprement parler, il n'y a ni serment ni lien de parenté qui lie ses êtres méprisés et rejetés de Chikara. Suna désigne le sable, et une personne privée de droit et sans honneur est comparable aux grains de sable : insignifiant et mélangé sans distinction parmis ses pairs. A en croire les chikarates, les Sunate sont impis, faibles, cruels, incestueux, grégaires et sans aucun sens de l'honneur.

Princesse Maryssa

Le jeune homme n'avait rien vu de ces traits diffamatoires sur le visage qui lui avait sourit à son éveil de ce jour magique, la femme ne présentait aucun signe de dégénérescence, et encore moins de cruanté. Il s'imaginait quelle vie pouvait-elle mener, à la tête d'une petite troupe de courageux nomades, bravant le désert, vivants de commerce et rendant service, ou escortant les voyageurs. Une vie tranquille, loin du monde oppressant de Chikara, loin des sermons pesants, des cérémonies interminables et vides de sens.

Princesse Maryssa

La cérémonie arrivait enfin à son terme, et étrangement, l'exilé se sentait soulagé, et ressentait une très légère excitation : le goût piquant de la curiosité, la joie d'explorer un monde nouveau et pleins de mystères. Il avait perdu son nom, sa maison, sa famille et ses droits, mais il ne regrettait plus rien, il savait où aller, et devinait comment se faire accepter.

Une petite escorte mena fermement le jeune homme jusqu'aux portes de Chikara, son frère était parmis eux.

Frère : "Ta nouvelle vie t'attend quelques part ici"

il désignait l'immensité du désert.

"Si tu traverse les étendues vers l'est, tu trouveras quelques campements agraires, où tu pourras offrir tes services comme éleveur de dodos géants, les paysans ont toujours besoin de bras forts pour maîtriser les bêtes capricieuses. Tu peux aussi te rendre au sud-est et rejoindre la forêt de Mahou, ou encore devenir trappeur et te nourrir des animaux vivants dans les plaines en suivant l'est jusqu'aux étendues vertes. Avec ce sac de provision, tu peux tenir une semaine à condition de voyager d'oasis en oasis et éviter de laisser les fauves s'en approcher ."

Le jeune homme pris le sac mais pas les conseils de son frère, il savait où aller, et ce qu'il cherchait.

"Je ne voudrais pas être indiscret, mais la curiosité me pousse à te demander qui tu es maintenant"

Jeune homme : "Un grain de sable parmis tant d'autres."

Le frère eut ce rictus, mi amical, mi menaçant.

"Shinishi du clan Tatsumaki est tombé, mais l'homme qui se relève à présent, comment s'appelle-t-il ?"

"Shin, de la Maison Suna."

"Shin de Suna... Je te promet qu'un jour nous nous retrouverons, et je t'offrirais alors une fin digne d'un bon Chikarate, veille à être suffisament fort pour honorer le présent que je te fais par cette promesse."

Ce fut les derniers mots que s'échangèrent les deux êtres qui autrefois s'étaient connus frères.

Princesse Maryssa

Et Shin partit en direction du sud. S'il avait deviné juste, il retrouverait les nomades quelque part près des ruines antiques. Ils doivent probablement vivre en revendant les artefacts que l'on peut encore trouver parmis les décombres ; Shin avait remarqué que plusieurs d'entre eux portaient une curieuse arme à leur poignet. Une arme faite pour donner un tranchant mortel à son porteur lors d'un combat raproché, et capable de parer la plupart des armes blanches grace aux formes incurvées permettant de les bloquer. Il s'agissaient de kataïs, des armes dont le savoir de la fabrication s'est perdu au fil du temps, et on en trouve plus désormais que dans la ville détruite ou en possession de maîtres ou de personnes fortunées capable de s'en offrir.

Cinq jours s'étaient écoulés depuis son départ de Chikara, mais déjà Shin craignait pour sa vie : il n'avait pas suivit un itinéraire classique, au lieu de passer d'un oasis à l'autre en une journée, il passait deux jours sans boire afin de couvrir plus de distance directe, ce qui le faisait prendre un chemin moins sinueux, mais hautement plus périlleux, à la moindre perte de conscience, il pouvait ne pas se relever, faute de forces. Ses provisions étaient presque épuisées, car il dépensait énormément d'énergie et mangeait plus que s'il marchait à un rythme raisonné.

Où trouvait-il l'énergie de se dépasser ? Il fallait connaître les émotions de Shin pour le deviner. Ses pas le menait avec détermination vers une destination qu'il connaissait mal. Shin avait en tête l'emplacement de tous les oasis du Désert, cela faisait partie des cours élémentaires du tout bon ninja, et il n'avait jamais été mauvais pour retenir ce genre de détails. Il savait que les nomades seraient au moment de la nuit tombée à proximité d'une des oasis bordant les ruines, et c'était donc une fois qu'il fut aux abords de l'ancienne ville qu'il modifia sa stratégie : visiter 2 oasis par jour, ce qui sous entendait qu'il devrait parfois marcher a une allure soutenue et même avancer la nuit pour couvrir suffisament de distance. Quelques scorpions et serpents lui permirent de regarnir son sac à provision, mais déjà il perdait en endurance faute d'une alimentation équilibrée, et le manque de sommeil l'affaiblissaient encore davantage.

Vingt-troisième oasis de la région Sudaride, l'oeil du cyclone... Personne...

Ce fut au bout de seize jours de recherche épuisantes que Shin découvrit le premier indice de l'aboutissement de sa quête.

quatorzième oasis de la région du Cobra, queue du phénix... Personne... Traces récentes d'un campement, direction probable : le sud.

Quelque chose dérangea Shin au plus profond de son âme ; s'il trouvait enfin des traces de vie après une si longue période de recherche, c'est peut-être que les nomades progressaient plus profondément dans les ruines, en dehors des limites vivables de la région. La Région de Poussière... Qui tient en son coeur la Cité Sans Nom... Les gens normaux évitent de s'y rendre, mais s'il fallait en croire les traces, elles y menaient sans aucun doute.

Shin rassembla son courage et ses dernières forces et emboita le chemin aproximativement tracé dans les étendues désertiques. Il pensait ratrapper en moins de deux jours un convoi de nomades lourdement chargé pour une traversée aussi dangereuse, mais en prenant lui même des risques extrêmes : là où il allait, il ne trouverait ni oasis ni la moindre nourriture, et ses maigres possessions ne lui permettront pas un retour en cas d'échec.

Tu avais le choix entre mourir en te laissant tomber, ou mourir en te vidant de tes forces. Et toi, tu choisis de mourir en affrontant ton adversaire droit dans les yeux, en lui portant une ultime frappe

Au bout d'une journée et demi de marche forcée, a bout de force, Shin découvrit au loin la lueur d'un feu de campement révélé par la nuit tombante. Il s'y dirigea avec la dernière impulsion de son corps, et marcha sans quitter son objectif des yeux. Il devait être à une trentaines de mètres de sa destination quand il fut intercepté par un personnage vif qui le plaqua au sol avec force. Shin fut immobilisé et une lame aiguisée appliquée contre sa gorge, mais il avait reconnu cette arme, c'était bien un kataï. La situation n'était pas aussi confortable que prévue.

"Qui es-tu ? D'où viens-tu ? Qui t'envoie ?"

Trop affaibli et la gorge trop sèche, Shin avait du mal à faire sortir un soufle articulé de son corps.

"Tu gardes le silence misérable, j'vais t'égorger, t'auras bien raison de rester silencieux ci fait har !"

Shin : "Arrêtez... J'ai ceci..."

Ventre à terre, Shin tendit un petit objet noir et brillant qu'il avait parvenu à sortir de sa poche au personnage, qui semblait desserrer son étreinte à la vue du disque.

Voix : "T'crois t'en tirer 'vec cette piécette sans valeur vaurien ? Le vieux Shek ne se laisse pas berner comme un bleu."

Shin avait attendu ce moment, ça ne se passait pas tout à fait comme il l'espérait, mais sa conviction était intacte, et il s'était répété la scène des milliers de fois :

Shin : "Vous n'allez pas me tuer, vous allez me laisser vivre, m'accepter dans votre clan et m'apprendre la vie de nomade."

Shek : "Har ! Et pour quelle raison minab' ?"

Shin : "parce que La maison Suna est la plus grande des famille de Chikara, elle ne refusera pas un nouveau membre en son sein."

La formule avait agit comme de façon hypnotique, l'homme retira sa lame, et aida Shin à se relever.

Shek : "Tu as fait un chemin incroyable pour venir jusqu'à nous, sacré p'tit gars !"

Shek parlait fort, et avec un timbre joyeux dans la voix. une fois debout, Shin remarqua que beaucoup d'inidividus s'étaient atroupé autour de lui, il distinguait au moins dix hommes, tous l'air aussi redoutable que n'importe quel ninja hautement entraîné à Chikara.

"Tu as de sacrées couilles, j'en r'viens pas. Viens je vais te présenter à ta nouvelle famille, t'dois aussi avoir la dalle, ç'tombe bien pour toi y a 'core plein d'soupe de scorpions à manger, ça r'donne des forces aux vrais hommes t'verras la vrai soupe d'scorpion du vieux Shek est la meilleure har !"

Pour une fois, l'être qui portait désormais le nom de Shin se sentit bien, en harmonie avec son environnement. Il sentait qu'il allait aimer sa nouvelle vie.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:32

Les chroniques de Snekkata Chapit15

Le campement s'animait tôt ce matin, chacun s'affairait à plier les tentes et charger les dodos de lourds paquetages hétéroclites. Shin eut tôt fait de se rendre compte que la jeune femme qui occupait ses rêves ne se trouvait pas ici... Peut-être n'existait-elle d'ailleurs que dans ses rêves ? Machinalement sa main vint trouver la piècette dans sa poche et il se mit à la tourner dans sa paume. Les questions posées ne l'avaient guère renseigné : d'après les nomades il n'existait personne de connu sous le nom de Princesse Maryssa, et aucune autre princesse à la tête d'un quelconque rassemblement dans le désert. Pourtant, ils avaient reconnu la pièce noire comme emblême du clan Suna, et confirmé l'existance du mot de passe. Shin relisait le papier contenant la phrase clef... c'était bien une écriture de femme. Avait-il rêvé sa présence ? Possèdait-elle une identité cachée ? Avait-il bien compris ce qui lui avait révélé le porteur ? Le doute s'installa en lui.

Il prit une décision et opta pour la meilleure stratégie.

Shek : "Les fouilles ont été plutôt bonnes, c't'expédition rapportera une belle somme fais moi confiance har !"

Shek occupait la fonction de trésorier, il savait estimer précisément à quelle valeur pouvait-on négocier la revente des objets et où l'équipe trouverait les meilleurs prix. "Le vieux Shek" comme on l'appelle souvent, est un individu d'une quarantaine d'année, uniquement vêtu d'un pantalon gris-marron usé équipé de nombreuses poches et attaché à sa taille par une puissante ceinture épaisse en cuir noir renforcée de pièces de métal. Il porte toujours sur ses avant-bras des bandes de cuir et sur son dos un sac en peau de serpent géant des sables, contenant des cartes, des petits instruments de pesées légers et précis, un tanto soigneusement emballé, usé au manche mais toujours aiguisé et diverses choses aux fonctions inconnues pour Shin ; le sac tient par une lannière très large en cuir bouilli sombre, plusieures poches solides contenant diverses potions et antidotes sont fixés dessus. Shek préfère vivre torse nu, "Les rudesses du climat vivifient mon corps et le froid le conserve har !". Shek est doté d'un corps comme taillé dans un bloc de granit : un cou de taureau, large d'épaule, les muscles développés et saillants, la peau durcie par le froid et le vent, et une pilosité dense et coriace comme une végétation grimpante sur une falaise abrupte ; sa tête parait petite avec ce corps imposant, et on aurait dit une tomate posée sur un cercueuil.

L'inventaire des trouvailles terminé, les nomades repartaient vers une région habitée pour les revendre et refaire leurs provisions.

"Dix beaux ballots d'herbes rouges, on s'en servira pour renouveler notre stock d'onguents avec. Vingt cinq vases en pas trop mauvais état, les restaurateurs de Quirm les prendront pour un prix d'chien mais on en profitera pour leur refourguer les bibelots sans grande valeur pour quelques ryos. Les pierres taillées qu'on a récupéré sur les statues toutes usées là, les p'tites émeraudes, ça ! har ! ça vaut une sacré foutue somme ! On va s'offrir d'la vraie viande pour nos soupes. Du bison rien d'moins mon gars he !"

Eikichi : "ça ferait pas d'mal ouais, ça m'ferait oublier l'goût d'chiotte que m'laisse ton potage aux scorpions dans l'gosier."

Pour bien montrer son dégoût, Eikichi crachat un glaviot jaunâtre à terre, et sourit d'un air complice. Eikichi, un homme d'une trentaine d'année, à l'allure souple et gracile, est le chef des nomades. Ce n'est ni le plus fort, ni le plus vif parmis les hommes du groupe, mais c'est surement le plus charismatique. Plutôt bel homme avec sa peau impeccable et dorée par le soleil, ses cheveux noir de jais tiré en arrière dégageant un front de penseur, ses yeux bleu-vert sont perçants, et reflètent l'intelligence. L'ensemble des traits de son visage est fort mais harmonieux, lui donnant un air élégant mais authentiquement viril. Sa voix d'ordinaire claire et forte mais ferme et puissante lorsqu'il requiert l'attention de ses compagnons vous fait l'effet d'une claque dans le dos. Cet individu qui manie les mots avec dextérité et sait parler au coeur des hommes, talent indispensable pour tout bon chef désireux de galvaniser ses troupes, a su mener ses nomades par la persuasion aux travers des régions les plus hostiles du désert, toujours en quête de richesses et de rêve.

Shek : "C'te salopard d'ingrat ! T'serais crevé si t'avais pas un homme foutu d'mijoter la vermine dans ton équipe ha ha har !"

Les deux hommes continuaient à se lancer joyeusement des piques en riant bruyamment. Shin était fasciné par cette camaraderie franche entre membres d'un même clan hiérarchisé. Ayant reçu une éducation stricte où les rapports entre chefs et subordonnés se limitaient à des ordres secs, Shin considérait que ceux-ci ne devaient jamais partager les mêmes distractions, on lui avait également appris que l'homme qui se faisait prendre à rire en présence de son supérieur pouvait être sévèrement puni.

Shin se sentait en pleine forme malgrés la douleur que lui procuraient ses jambes courbaturées, l'immonde soupe de Shek présentait au moins cet avantage de rendre ses forces à un homme en plus de garnir son ventre. Il voulait se rendre utile au camps, Eikichi lui désigna un dodo géant : "celui-là n'a pas encore été brossé, Yorik va t'montrer comment faire, va lui demander conseil."

Yorik s'occupait des montures du groupe, un homme assez discret et Shin n'avait pas encore eu l'occasion de parler avec lui. Relativement petit et guère costaud mais vif et adroit dans son travail, l'éleveur de dodo semblait en harmonie avec sa fonction : ses gestes précis et l'attention paternelle qu'il procurait aux bêtes faisait plaisir à voir. Il accueuillit la proposition d'aide de Shin avec un laconisme aimable, qui comprit qu'avec Yorik les actions valaient mieux que les paroles. Shin apprit à brosser le plus délicatement possible le ramage du dodo, à reconnaître ses cris, subvenir à ses besoins, à poser une selle sur son corps. Il apprit les rudiments de l'élevage du jeune dodo, et quel type d'alimentation leur était le plus adapté. Lorsque Shin et Yorik eurent finit de préparer le dernier dodo pour la traversée du désert en direction de Quirm, c'est en véritables amis qu'ils revinrent à la rencontre du reste du groupe. Shin était positivement affecté par ce premier contact avec de véritables dodos de monte, il avait ressenti la chaleur de ces animaux, apprécié l'harmonie de leurs formes, la puissance de leurs corps et était fasciné par leurs capacités de charge : un seul dodo adulte est capable de prendre sur son dos jusqu'à trois personnes et leurs affaires. Quant à Yorik, il était ravi d'avoir trouvé un apprenti pour l'aider dans ce dur labeur et avec qui partager sa passion pour l'élevage.

Shin eut le privilège de monter sur le dodo d'Eikichi, et d'être son seul passager. Eikichi aimait connaître personnellement chacun de ses hommes. Ce fut donc une traversée ponctuée de questions et de conversations sur divers sujets, entre autres quels sont les origines et les objectifs du jeune homme. En retour, Shin s'intéressait aux activités du groupe, leurs lieux de prédilection, les origines de chacun des membres. Mais ce qui l'intéressait le plus... C'était de savoir où serait traité certaines des ressources acquises pendant les fouilles, en particulier les herbes médicinales.

Eikichi : "On les confit à une horde alliée du nom de "marcheurs du clair de lune" qui disposent de meilleurs médecins que nous, leur emblême est un tatouage de serpent, mais seuls les dirigeants en porte un. Tu reconnais facilement le tatouage : un serpent sinueux noir situé sous leur oreille droite."
"Ah, il y a bien des femmes médecins, mais aucune portant un titre de princesse..."

Shin avançait dans sa quête, il avait désormais la conviction qu'il n'avait rien rêvé, il devait trouver un clan, une femme et un tatouage. En s'y prenant dans l'ordre, cela devenait assez simple, un rictus se dessina sur les lèvres de Shin : il se rapprochait de son objectif.

Shin imaginait Quirm comme une petite ville ordinaire, calme et honnête. En réalité, Quirm est une cité beaucoup plus grande qu'il ne le pensait, densément peuplée, mais ravagée par la corruption et le banditisme. la ville, bien en dehors du cercle d'influence de Chikara et pourtant situé dans le désert vit selon ses propres règles ; c'est la plaque tournante de tous les commerces illicites de ou à destination de Chikara. L'endroit parfait pour les nomades, pas toujours bien vus dans les villes sous l'autorité de la capitale. Pendant que les membres du groupe commerçait, Shin réfléchissait au moyen de rencontrer au plus vite les "marcheurs du clair de lune". Il paufinait sa stratégie.

Les affaires terminées, les nomades se rassemblèrent, tous décidés à reprendre la route. Shin pensait que c'était le moment d'influencer la prochaine destination, mais il fut pris de court.

Eikichi : "Shin, je ne te connais pas depuis longtemps, mais j'ai eu vent de tes exploits, et tu m'inspires confiance. Tu es maintenant prêt à connaître quelques secrets sur notre confrérie."

Shin : "Tout ce temps où j'ai cru que vous m'aviez accepté parmis vous, vous me testiez ?"

Eikichi : "Tu es encore soumis à nos doutes, et l'épreuve n'est pas encore terminée pour toi. La confrérie Suna... Cette Maison existe depuis des millénaires et n'a jamais été anéantie, elle représente des dizaines de milliers d'individus inféodés, vivants en petites communautés, mais quelques unes tissent des liens entre elles. Certaines personnes travaillent à fédérer tous ces groupes pour former une armée, la plus gigantesque armée qui soit, et bientôt cette armée marchera contre Chikara, et l'anéantira. Nulle famille ne peut détruire la notre car La maison Suna est la plus grande des famille de Chikara."

Shin : "Mais qui sera à la tête de cette armée ? Qui sera capable de diriger autant d'hommes ?"

Eikichi : "Tu cherches un seul chef alors qu'il y en a des centaines, unis par la même conviction et le même désir : renverser Chikara. Tu vois devant toi l'un de ces dirigeants, animé de rêve et de rage. Maintenant nous allons partir pour le Grand Rassemblement, chaque chef de chaque faction accompagné de ses troupes viendra à la rencontre de ses frères et nous unierons nos forces. Tu y rencontrera l'un de nos plus influent dirigeant, que tu connais déjà."

Shin : "Qui est-ce ?"

Eikichi : "Princesse Maryssa."
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:33

Les chroniques de Snekkata Chapit16

Le groupe voyageait de nuit, pour limiter le risque d'être repéré par un convoi Chikarate. D'après Eikichi, des milliers de nomades convergeaient en ce moment même vers un même point et par précaution il fallait limiter les rencontres avec les habitants de Chikara, ceux-ci ne devaient pas se douter qu'un immense ralliement s'opérait dans leur région. Le lieu exact du rassemblement ne fut dévoilé aux hommes du groupe que seulement deux jours après le départ de Quirm.

"Nous progresserons au Nord-Est à travers les vallées blanches en contournant les grandes plaines, jusqu'aux confins du désert. Ce n'est pas le trajet le plus court mais c'est le plus discret, il n'y a que quelques tribus Hari qui vivent aux abords des canyons, et ce sont nos alliés. Notre destination est le versant Est du Lac du Silence, si nous ne sommes pas ralentis, nous devrions être arrivés dans quatre jours."

Le groupe en avait déjà aperçu quelques représentants la nuit précédente, qui les observaient à distance sans venir à leur rencontre. Shin s'était étonné de les voir vêtus simplement d'un pantalon de toile et torse nu, de curieuses tâches régulièrement placées marquaient leurs corps.

Eikichi : "Les Hari forment un peuple semi-nomade, ils vivent discrètement dans les régions désertiques du Nord, on n'les voient pas souvent en dehors, même pour commercer. Ils chassent et mangent du bison, des dodos, des iguanes et d'aut'bestioles qui sentent tellement mauvais que tu n'en voudrais pas dans ta bouche ! Pas de chance, les animaux puants sont les plus répandus autour du Lac du Silence, le banquet qui nous attend là-bas sera très mauvais, l'avantage c'est qu'on saura à l'odeur quand nous serons à proximité du lieu de rendez-vous."

Les autres nomades confirmèrent en riant grassement. Ils avaient pas mal bourlingué dans le désert, et connaissaient très bien les spécialités culinaires de chaque région.

"La plupart des Hari que nous rencontrerons seront des éclaireurs ou des zélateurs, ces derniers sont facilement reconnaissables à leur apparence. Ils se font faire tout jeune planter des aiguilles dans certaines parties de part en part du corps sans abîmer les articulations et les muscles. Au fur et à mesure de la croissance de l'enfant, ils mettent des aiguilles de plus en plus épaisses, jusqu'à utiliser des batons de bambou creux. Les taches que tu as vu de loin sur leurs bras et leur torse ne sont qu'en fait des trous formés dans leur corps. Quand un zélateur se bat, il exécute une danse spéciale, et son corps produit un son particulier. Ce sont de redoutables guerriers, et les seuls à être capables de pratiquer la pose d'aiguilles sans se mutiler."

Shin était fasciné par l'exotisme des tribus nomades : il ignorait tout des coûtumes pratiquées en dehors de sa ville natale.

Eikichi : "Ne vas pas croire que ce sont des sauvages, tels que décris par les habitants de Chikara, là où nous allons, nous rencontrerons beaucoup d'autres clans, certains vont te surprendre mais chacun a sa propre identité et toutes sont précieuses à leur manières. Faut que tu saches Shin, que ce sont les différences et les multiplicités qui font la richesse de ce monde, et ça, Chikara l'a oublié. La ville s'est repliée sur elle-même, cultivant le mépris des peuples extérieurs. Le jour est bientôt venu de faire entendre la voix du désert, les brises calmes de la soumission ont laissé place aux bourrasques de rage, Suna marchera sur la capitale comme un torrent de sable guidé par les vents."

Shin : "Malgrés les différences, tous les clans sont unis par un idéal de liberté ?"

Eikichi : "Ne sois pas naïf, si tous les Sunates avaient les même raisons d'attaquer les Chikarate ça f'rait longtemps qu'on les auraient rossé. Il y a ceux qui veulent se battre pour le droit, ou le pouvoir, d'autres veulent s'emparer de l'exclusivité de la capitale sur certains commerces, comme ces vautours de la Guilde Marchande d'Ankh et de Quirm qui veulent mettre la main sur le secret de la fabrication des armes de maître. Il y a aussi les fanatiques incarnés, comme les Hurleurs par exemple, ils ont accepté de partir en guerre uniquement pour renforcer O'Yama, d'après eux chaque âme de chaque combattant tombé dans une bataille restitue son expérience au dieu en se refondant en lui. Il y a aussi quelques mercenaires éleveurs de Torikae qui se joindront à nous en soutien durant l'assaut. On a aussi des contrats avec les Arpenteurs des Plaines et les Concasseurs de Kar, et encore d'autres clans qui se sont alliés pour la circonstance. C'est la guilde marchande qui a engagé la plus grande partie des frais mais ces charognards en demandent beaucoup en retour, entre autre de restaurer le pouvoir politique à Ankh après la victoire."

"Et les Marcheurs du Clair de Lune, que veulent-ils ?"

"Réveiller O'Yama. Ils pensent que le sang versé sur le sable en quantité suffisante coulera jusque dans la demeure du dieu mort et le fera revenir à la vie. C'est un groupe étrange car ils ne sont pas violents et forment les meilleurs médecins que l'on peut trouver dans tout le désert. Ils ne se battent pas mais participent souvent aux batailles en soignant les blessés, ils ont aussi une grande influence sur les autres clans. Fréquemment les Marcheurs servent de médiateurs entre les tribus, ou au contraire appuient leurs stratégies de guerre par leurs conseils. Ils sont extrêmement bien informés de tout ce qui se passe dans Yuukan, et on les soupçonne de louer les services des espions du clan des Grues Noires."

Shin : "Lorsque je les ai rencontré pour la première fois, ils me semblaient être que de simples médecins, ils savent se montrer discrets et cachent bien leur jeu..."

L'image de Maryssa lui revint en mémoire.

"...Mais j'ai constaté à quel point ils peuvent se montrer... persuasifs."

Eikichi qui connaissait maintenant tout du passé de Shin lui adressa un sourire et un regard complices : il savait quel effet lui avait fait la jeune femme même si le garçon ne pensait pas trop s'être attardé sur sa rencontre avec elle.

Shin : "Ils sont très estimés des autres clans, et leur influence leur permet de diriger les combats sans y participer activement... Je soupçonne les Marcheurs du Clair de Lune d'être à l'origine du mouvement rebelle."

Eikichi sourit d'un air satisfait, Shin comprenait vite. Quatre jours à vivre parmis les ombres et quatre nuits à marcher en discutant des moeurs et de la cuisine de chaque région s'écoulèrent. Shin apprit à reconnaître les différentes peuplades par les riches descriptions que lui faisait Eikichi et ses hommes. Avant la tombée de la nuit, Le jeune homme se réveillait en premier avec Yorik pour préparer les dodos à la marche. Il aimait se retrouver avec les bêtes ; Yorik n'étant pas très bavard il profitait de ce moment pour faire le point sur sa situation. Marcher avec les nomades lui plaisait, et il avait hâte de retrouver Maryssa, mais l'hypothèse de se battre contre sa propre nation l'empêchait de dormir sereinement. Il s'imaginait parfois se battant contre son propre frère, Je te promet qu'un jour nous nous retrouverons, et je t'offrirais alors une fin digne d'un bon Chikarate, lui avait-il dit avant de devoir quitter Chikara ; ce qu'il considérait au paravant comme une intimidation humiliante prenait désormais une allure prophétique.

Le Lac du Silence portait bien son nom : l'immense surface de l'eau y est absolument plate, aucun vent ne soufflant sur les étendues brousailleuses de cette région, et forts peu d'animaux vivants dans les environs ne venaient troubler le silence. Les hommes longèrent les eaux calmes jusqu'à apercevoir les lueurs des feux de camps lointains. Bientôt ils purent distinguer des sons flutés qui trouvèrent des échos et s'amplifièrent avant de retomber avec lenteur.

Akesh Vogar : "Les sons que vous entendez sont produits par les zélateurs avec leur propre corps, ils avertissent les autres clans de notre venue."

Akesh est l'érudit du groupe. Comme Shin avant il était citoyen de Chikara mais il fut exilé, accusé de contrefaçon et d'usurpation. Il avait tenté de se faire passer pour un haut dignitaire et profité de sa fausse identité pour s'immiscer dans les grands banquets et charmer les demoiselles. La situation s'était corsée pour lui lorsque durant une soirée il rencontra l'homme pour lequel il se faisait appeler. Loin d'avoir honte de ses crimes, Akesh se plait à vanter ses talents de beau parleur, racontant force détails la manière dont il avait attiré les nombreuses femmes dans sa couche, et chaque fois les hommes du groupe s'écroulaient de rire à entendre sa mésaventure conduisant à son bannissement. Eikichi l'avait recruté dans son groupe en plus de son humour pour ses connaissances d'historien et d'archéologue. C'est grace à Akesh que l'équipe peut identifier les pièces rares dans les ruines et décrypter les inscriptions anciennes.

Eikichi : "Les Hari surveillent la zone, si un groupe intru vient près d'ici nous serons prévenus à l'avance."

L'équipe s'avança dans ce qui pourrait passer pour le plus grand rassemblement de dépravés imaginable. Les individus qu'ils rencontraient se rassemblaient en cercle gueulards autour de combats à mains nues, buvaient joyeusement dans des postures malséantes en public, du moins c'est ce que se dit Shin en les voyant. Des femmes partiellement dévêtues circulaient d'un groupe à l'autre, au grand bonheur des hommes présents. Akesh et Shek fixaient la scène avec un intérêt non dissimulé, en riant grassement des propos qu'ils s'échangeaient.

Eikichi : "Ce doit être des membres de la tribue Karoe, ou leurs ennemis les Animi. Ils vivent de culture et d'élevage. Les shamans de ces peuples ont la capacité d'entrer en communication avec leurs nombreux dieux en fumant des herbes à chakra mélangés avec de la fiente de dodo."

Comme pour illustrer ses propos, Shin vit un homme en pleine communication dans un halo de fumée... S'il était habité par un dieu, celui-ci devait ressembler à une vache sacrée... hilare et farouche. Les Karoe... Ou les Animi semblaient être relativement attachés aux plaisirs de la vie, et Shin fut bouleversé par la légèreté de leur attitude. Tant d'individus mélangeant leurs rires et leurs joies, jamais il n'avait connu telle situation.
Eikichi lui donna un coup de coude amical et lui fit un clin d'oeil.

"Quand je te parlais de richesses et de différences, tu vois mieux ce que je veux dire maintenant ?"

Shek : "Permission d'mandée chef ! Je m'porte v'lontaire pour entrer en négoce avec les Karoe et favoriser nos commerces futurs."

Eikichi : "Ah ah, pas de problème, mais plus tard, le groupe doit rester entier jusqu'à ce que nous sachions la date exacte du Conseil."

Le groupe s'éloigna à regret des Karoe.

Shin : "En parlant de différences j'ai remarqué que les Sunate, même s'il forment une famille sont subdivisés en clans, tribus, peuplades ou guildes, chacune porte un nom spécial... Je n'ai encore jamais entendu quel était notre nom, en avons-nous un aussi ?"

Les hommes du groupe n'osèrent pas se regarder, Shek se prit d'intérêt pour le propreté des ses ongles pendant qu'Akesh fixait le ciel l'air le plus absent possible. Eikichi balayait nerveusement le sol de son pied et Yorik ricanait en se cachant le visage derrière sa main.

"Un groupe aussi important que le notre doit avoir un nom impressionant, peu de nomades ont le courage et la force de pouvoir partir en expédition fouiller dans les ruines... non ?"

Eikichi : "C'est que..."

Voix de brute : "Ah ah ah ! Regardez qui voila, Eikichi et ses gratouilleurs de cailloux ! Aucune procherie ne s'est écroulée sur vous cette fois ci ? ah ah ahrrr ! Les gars ? Les gratouilleurs sont de retour !"

Shin : "... Les gratouilleurs ?..."

Eikichi, à Shin : "C'est une longue histoire heu..."

Eikichi, à la voix de brute : "Voragor, je te croyais crevé depuis longtemps déjà, quel plaisir de te revoir, tu à l'air au mieux de ta forme même avec un oeil déjà dans la tombe."

Voragor, chef du clan Kansumite, est un véritable colosse. Même Shek passait pour un enfant à côté de lui. Ses traits forts et grossiers lui donnent un air aussi laid que menaçant. Ses Bras ressemblent à des troncs d'arbres très velus, son crâne est rasé et une balafre barre son oeil gauche caché derrière un bandeau noir. Il portait ce soir là une impressionante armure faite de plates d'acier sombre, salies de sang et de crasse. Une énorme épée était fixée dans son dos.

Voragor : "Je n'ai pas l'intention de mourir avant toi salopard, j'ai pas oublié à qui j'dois cette éraflure."

Il désignait ce qui fut un temps son oeil gauche. Plusieurs mercenaires à la mine patibulaires s'étaient raprochés autour de Voragor.

"Si tu savais à quel point j'ai rêvé ce moment, tes cris et ton sang seront mon prix."

Deux kunaïs jaillirent des manches d'Eikichi pour armer ses poings.

Eikichi : "Tu n'auras pas le temps de dégainer que tu seras privé de ton deuxième oeil, et je profiterais que ta gueule sera toute béante pour y arracher ta grossière langue."

Voragor : "Même aveugle je pourrais encore sentir ton odeur de piaf et..."

Voix forte : "VORAGOR ! EIKICHI !"

Un individu tout en cape et en habits amples, sobres mais élégants se melait à la dispute. Curieusement, Eikichi rengaina ses kunaïs et même Voragor perdit tout intérêt pour son adversaire, se détournant vers l'intru, visage fermé.

"Ces terres sont soumises aux lois de l'Antique Voie. Le meurtrier de son frère d'arme sera exécuté. Ta place n'est pas ici Voragor, tu dois retourner escorter les princes marchands."

Voragor s'exécuta, ravalant docilement sa rage. Chaque parole du mystérieux homme avait le poids et la gravité d'une enclume de forgeron. Shin ne doutait pas qu'il aurait mis en pratique l'Antique Voie à la seconde même du délit commis. Elégamment mince, il avait les yeux vert sombre, le visage allongé et régulier, les traits fins et soignés. Cet homme dégageait une aura charismatique et on devinait une grande sagesse au travers de ses gestes et ses dires. Shin remarqua alors le serpent tatoué sous son oreille droite.

Eikichi : "Une chance pour lui que tu sois intervenu Synoma, j'allais devoir le tuer."

Synoma : "Ce que tu avais en joug, c'était son clone, Voragor a profité de ta négligence pour se glisser derrière toi, le genjutsu n'est toujours pas ton fort à ce que je constate."

Eikichi eut la grimace irrité de celui qui a sous estimé son adversaire mais qui pense se ratrapper à la prochaine partie, comme s'il était inconscient qu'il aurait pu être proprement décapité.

Synoma : "Le Conseil à lieu dans deux jours, veillez à ce que personne ne disparaisse entre temps. Cela dit, il faut que je m'entretienne en particulier avec toi au sujet de ta dernière expédition dans les ruines. Je serais ravi d'entendre de bonnes nouvelles en ces heures cruciales."

Eikichi acquiesça discretement.

Eikichi : "Les hommes, établissez le campement le plus près possible du lac sans trop s'éloigner du rassemblement, ensuite vous aurez quartier libre."

Et il suivit Synoma. D'ici deux jours, le destin de Chikara serait décidé.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:36

Les chroniques de Snekkata Chapit17


Le moment du Conseil était venu, au grand soulagement de Shin et ses compagnons. Ces deux derniers jours furent éprouvants : plusieurs combats avaient éclaté entre clans d'ordinaire rivaux, et plusieures exécutions prononcées, ce n'était pas sans rappeler la menace proférée par Voragor et ses mercenaires. Eikichi pensait qu'il n'était pas assez bête pour l'attaquer pendant le rassemblement, mais les comptes se règleraient probablement avant, ou pendant la bataille de Chikara. Quant à l'origine des hostilités entre les deux hommes, Shin apprit qu'il fut un temps où Eikichi et Voragor étaient tous deux mercenaires d'un même clan, vivants de contrebande et de brigandage. Eikichi n'avait pas supporté de voir le traitement que réservait son ancienne équipe aux personnes dépouillées, et fut contraint de quitter le clan suite à un combat qui dégénéra contre l'ancien chef du groupe. Voragor y perdit un oeil et sa réputation, Eikichi fut banni mais les autres membres ne tardèrent pas à partir d'eux-même. Depuis cette époque les deux hommes maintenant rivaux s'étaient trouvés de nouvelles équipes et occupations : Voragor escortait les convois marchands d'Ankh et de Quirm, et Eikichi revendait ses trouvailles à ces même marchands. Ce genre d'histoires est fréquent dans l'immensité du désert et ce n'est pas surprenant que dans un tel rassemblement les ennemis d'un jour se retrouvaient contre leur grés frères d'arme.

Eikichi : "Ton pire ennemi n'est jamais un inconnu Shin, mais bien souvent ton propre voisin, un ancien camarade de classe ou même ton maître d'arme."

Pourtant, mis à part les quelques dérapages, l'Antique Voie était respectée, et la présence des Marcheurs du Clair de Lune y devait pour beaucoup. Il suffisait qu'un membre de ce clan se promène parmis les rangs pour que les regards se tournent vers lui et les tensions s'évanouissent. Synoma est l'un des trois dirigeant des Marcheurs, et c'est le plus redouté d'entre eux. Il a la réputation d'être omniscient et invincible, il a apporté des conseils cruciaux a de nombreuses tribus qui ont remporté des victoires par la suite. On le dit devin, avec la capacité de pouvoir parler avec les morts, et il est fréquent qu'il parte en pélerinage avec le clan dans la Cité Sans Nom s'entretenir avec O'Yama lui-même. Pas si étonnant si le hasard à fait que le petit Shinishi ai déchu avec son père et son frère dans leur campement après l'épisode de la tour noire. Synoma prophétise une grande victoire au nom de O'Yama, et que beaucoup de sang sera versé pour la liberté dans la plus grande félicité de tous. Il se dit habité du dieu, et que son corps en est devenu par transcendance un prolongement sur terre, doté d'une puissance au-delà de toute imagination.

Synoma et Eikichi entretiennent un étrange commerce, Shin a deviné que ce dernier sous couvert d'un marchandage soutenu avec les antiquaires de Quirm est en fait envoyé par les Marcheurs du Clair de Lune dans les ruines. Pour quelle raison, Shin n'a pu savoir, Eikichi déviant habilement la conversation quand il se montrait indiscret et les autres membres du groupe n'étant pas très informés.

Le jour même du Conseil arrivèrent les Hurleurs. Les zélateurs avaient pourtant annoncé leur arrivée, mais dans la tradition Hurlante lorsqu'une procession part à la rencontre d'autres clans, elle se manifeste à leur approche par un concert de cris et de tapages d'armes. Le timbre bestial de leur voix est très impressionant, mais plus encore l'apparence des Hurleurs eux-même.

Pourtant de chair humaine, ces êtres arborent en parures toutes sortes d'éléments provenant de leurs proies : fourrures, colliers de dents, d'os et mèches de poils ; certains portent même en guise de couvre chef un crâne de bison, ce qui leur a valu le surnom d'hommes-bête. C'est une peuplade qui migre en suivant les déplacements des troupeaux bovins, ils vivent de chasse et de butins de guerre. Fréquemment ils attaquent les convois marchands et les tribus isolées. Ils pratiquent une religion dérivée de l'Incarnation et croient que chaque âme est emprisonnée sur Terre pour acquérir de l'expérience avant de retourner au dieu originel. Ce peuple fanatique et guerrier est hiérarchisé en castes en fonction de leurs aptitudes au combat et de leur ferveur, la plus importante est composée de l'élite des guerriers dévots du clan : les séïdes. Un séïde suit un aprentissage intégrant à la fois la pratique des arts martiaux et l'étude de la philosophie religieuse. Leur entraînement est basé sur la resistance corporelle : l'élève apprend au fur et à mesure de sa croissance à maîtriser la douleur par l'expérimentation quotidienne de cette dernière, et en se coupant les nerfs à certains endroits du corps comme les tibias ou le torse. L'épreuve finale qui fait de l'aspirant un séïde consiste à s'arracher un membre de son propre corps en conservant le plus parfait contrôle de ses gestes : manifester trop de souffrance est éliminatoire. La plupart des séïdes n'ont qu'une oreille ou neuf doigts.

En tête de la procession l'élite guerrière encadrait les quatre généraux Mo, les personalités centrales du peuple Hurlant. Tous issus de formation séïde, ils chevauchent chacun un iguane gigantesque appelé basilisk. En plus d'être une monture efficace dans le désert, ces gros lézards font de puissants adversaires en combat une fois caparaçonnés de leur armure d'os et de bois durci au feu. Araxis, le général le plus important, s'était attiré son titre pour ses faits d'arme et sa bravoure : lors de son épreuve, il s'était arraché l'oeil droit sans broncher.

La présence des Hurleurs fut accueuillie dans la froideur la plus totale par les autres clans : chacun avait une raison de les détester ou de les craindre. Ce fut Varshek et son fils Synoma qui vinrent à leur rencontre en émissaires. Varshek est le troisième dirigeant des Marcheurs, légendaire pour son âge et sa sagesse mais malade et faiblissant, il a dû laisser le pouvoir du clan à son héritier.

Araxis s'entretint avec eux un long moment, avant de se décider à faire marche arrière avec ses troupes et s'établir à distance des autres tribus. Même si les Incarnés respectent l'Antique Voie, leur présence n'aurait pu qu'aboutir au désordre et les Hurleurs obéirent à la volonté des Marcheurs. Shin pu constater même de loin à quel point Araxis était imposant : il devait faire dans les deux mètres de haut, portant une cape en peau d'ours brun et un crâne de serpent géant. Dans son dos dépassait le manche d'une Epée Titanesque, une arme légendaire que le général avait gagné en tuant un maître de Chikara.

Le soir le Conseil allait avoir lieu, chaque clan envoyait un ou deux émissaire en négociation.

Eikichi : "J'ai le droit de choisir un second représentant de notre équipe : Shin viendra avec moi."

Shin : "Mais pourquoi cet honneur ? Je ne suis qu'un membre récent du groupe et je n'ai même pas de fonction..."

Eikichi : "Tu étais récemment Chikarate, et tu es issu d'une famille importante, tu as probablement des connaissances qui éclaireront le Conseil... Et ne discute pas."

Avant de partir, les Gratouilleurs déjeunèrent léger, et plutôt correctement : Shek avait capturé on ne sait comment un gibier à l'odeur acceptable. Les membres du groupe se régalaient, mais Shin n'avait pas faim, il était anxieux et redoutait la confrontation de ce soir. Il s'imaginait assis entre Araxis et Synoma parler de son passé Chikarate et sentir le poids accusateur des regards Sunate sur lui.

Les zélateurs souflèrent un son aigü et prolongé.

Eikichi : "Il est temps d'y aller."

Les gratouilleurs encouragèrent les deux émissaires à coups de tapes amicales. Shin se frotta l'épaule : il aurait probablement des bleus le landemain.

Les deux hommes traversèrent le campement de nombreuses tribus avant d'arriver au Conseil, quand ils y arrivèrent ils trouvèrent les bancs déjà tous occupés et beaucoup de personnes assises par terre.

Shin et Eikichi s'assirent derrière deux Azuréens de l'ouest qui discutaient bruyamment. Shin reconnut dans l'assemblée plusieures figures qu'il connaissait déja : le Zélateur en chef des Hari, le Grand Shaman des Karoe, qui fixait avec hostilité son confrère Animi, les quatre généraux Mo dont Araxis, qui paraissait encore plus grand au milieu des hommes, et... Les deux porteurs qui l'avaient ramené à Chikara après l'épreuve du Sable. Shin scruta activement la foule en recherche de Maryssa, mais ne la trouva pas, ni aucun des dirigeant des marcheurs du Clair de Lune. Les discussions allaient bon train mais la séance n'avait pas encore débuté, les meneurs de clans s'étaient placés de préférence éloignés de ses ennemis habituels à côté d'alliés ou d'inconnus ; en d'autres circonstances la réunion se serait transformé en affrontement général, et la tension était palpable. Pour Shin il n'y avait pour ainsi dire pas d'ennemis, mais Eikichi se faisait discret : Voragor ne se trouvait pas très loin et il évitait de croiser le regard de certains marchands d'Ankh qu'il avait arnaqué autrefois.

Voix solennel : "Le Conseil va maintenant commencer."

Synoma s'avança au milieu de l'assemblée dans un silence croissant, escorté de son père et de Maryssa. Le coeur de Shin fit un bond dans sa poitrine en la voyant si belle, mais si triste aussi... Ses yeux rougis et gonflés trahissaient le récent chagrin de la demoiselle. Elle se tenait légèrement en retrait par rapport à Synoma et son père, le regard baissé et en se tenant les mains nerveusement.

Synoma : "Nous sommes tous réunis ce soir pour conclure un pacte. Nous sommes tous réunis ce soir pour atteindre un objectif : vaincre Chikara l'arrogante. Nous n'avons pas d'ennemis plus mortel que Chikara, pas de meilleur raison que nous battre pour reprendre ce qui revient de droit au désert. Depuis trop longtemps la capitale s'est enrichie en drainant les ressources de ses territoires, depuis trop longtemps les inégalités font souffrir les enfants des sables. Il est maintenant venu le temps où toutes les tribus et tous les clans Sunate se lèveront comme une seule et se déverseront sur Chikara et la noyer de sable. Faisons une trêve entre Sunate, et concluons un pacte exceptionelle en alliant nos forces contre la capitale !"

Il y eut quelques cris d'approbation, mais beaucoup gardaient le silence.

Teru, du Consortium Marchand d'Ankh et de Quirm : "C'est un bien joli discours, mais ça n'indique pas l'essentiel... Quand allons nous partir en campagne ? Cela fait deja trois mois que le Consortium finance des mouvements mercenaires pour les rallier à la cause Sunate. Nous exigeons des résultats à hauteur de nos engagements !"

Varshek : "Un commerçant qui ne connait rien à l'art de la guerre ne peut exiger quoi que ce soit de notre part, vous serez récompensez le moment venu mais pas avant. Volnar, exposez votre rapport d'espionnage je vous prie."

Volnar, du clan des Grues Noires : "Les Chikarates ont constaté des mouvements nomades ces derniers temps et pressentent un conflit majeur, mais ils sont persuadés qu'il s'agit d'une guerre entre clans Sunates. Ils n'ont probablement pas pris la peine de nous surveiller, trop occupés à préparer eux-même à se battre contre les Gensouhites. Nos agents dans l'Est nous ont rapporté que Gensou lève en ce moment même une armée pour répondre à la menace Chikarate."

Darna, des Hari : "Si c'est effectivement le cas, les forces de Chikara doivent être en ce moment des mieux préparées, il n'est pas sage d'affronter un tigre qui a affuté ses griffes."

Axar, général Mo : "Ce sera alors un réel défie car les forces seront plus équilibrées, la bataille d'autant plus belle et la victoire incontestablement éclatante. Les vainqueurs immortaliseront leur faits d'arme dans la pierre !"

Araxis, au lieu de soutenir son confrère par des bleuglements bestiaux comme le faisaient les autres Hurleurs gardait le silence, un sourire malsain aux lèvres, il avait l'oeil fixé dans la direction de Synoma depuis le début du Conseil.

Synoma : "Mais la victoire ne nous appartiendrait pas forcément et l'hypothèse d'être pris en tenaille par les forces Gensouhites n'est pas nulle, car rendu vulnérable quel que soit le vainqueur, les autres villages tenteront surement d'attaquer les survivants. Vaincre Chikara est périlleux, affronter tous les villages en même temps mènera inévitablement à l'échec."

Mareu, du Consortium : "Alors que proposez-vous ? De se tourner les pouces en attendant que Chikara et Gensou règlent entre eux leurs comptes ?"

Varshek : "Absolument, au détail près que nous frapperons au moment même où les armées Chikarate pénètreront en terre Gensouhite. Privée de l'essentiel de ses forces, la capitale ne nous résistera pas, et les forces envoyées mourront contre Gensou ou reviendront affaiblies, faute de soutien et de ravitaillement par l'arrière pays."

Les chefs de clans se divisaient en deux catégories : la première ovationnait le plan proposée, la deuxième, composée des Hurleurs et des marchands la huaient. Araxis se leva, avec le sourire malicieux de celui qui se retient depuis le début de révéler l'intrigue du spectacle qui se joue.

Araxis : "Tu as un engagement à tenir Varshek, et les Hurleurs te suivront, quel que soit la stratégie employée."

Un silence assourdissant s'abbatit sur le Conseil, précédé de hoquets de surprise. Les Hurleurs eux-même étaient totalement pris au dépourvu, certains se prirent à rire croyant qu' Araxis faisait de l'ironie ; jamais personne n'avait vu Araxis se soumettre à une décision étrangère qui n'appartenait pas à son peuple. Varshek parut soudainement bien faible et grave, il avait la mine résignée et fatiguée de celui qui fait un ultime effort avant d'abandonner définitivement son rôle de dirigeant.

Varshek : "Afin de sceller ce pacte dans l'intérêt de chacun, les Marcheurs du Clair de Lune ont accepté une requête des Hurleurs : ma fille Maryssa sera offerte à Araxis, en rétribution de la coopération du clan Hurlant dans la guerre avec les Sunates."
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:37

le nom du perso me fait penser au medicament contre la diarrhée ' smecta ' /HS
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:40

Les chroniques de Snekkata Chapit19

Parmis les membres du Conseil c'était l'émoi, l'annonce de Varshek avait agit comme un coup de tonnerre. Beaucoup manifestaient de la surprise, et certains exprimaient de la colère, sans pour autant s'opposer à la décision prise. Braver le décret équivalait à affronter à la fois le clan des Marcheurs du Clair de Lune et celui des Hurleurs, ces derniers se montrant pleinement satisfaits de la tournure de la situation.

Araxis : "Mon armée sera tienne lorsque ta fille sera mienne Varshek, et je la veux dès ce soir. Je ferais ordonner le mariage sitôt que le Conseil aura dit son dernier mot."

La trame d'un complot immonde s'était révélée dans l'esprit du jeune Shin. Jamais encore pareil accord n'avait été conclu, les pactes Sunates se scellant par la force, non par alliance de parenté. Et ce mariage promettait beaucoup pour les Hurleurs et les Marcheurs : le couple ainsi formé fédèrerait les deux plus grandes familles de Suna dans un premier temps et la totalité des peuples du désert par la suite, et les descendants seraient tout droit destinés à gouverner la nouvelle Chikara. Maryssa n'était qu'aux yeux de son clan... et de son propre frère une simple monnaie d'échange.

"J'ai un mot à dire !"

Brusquement Shin se rendit compte qu'il s'était levé et que ses jambes le menaient droit au centre du rassemblement. Il ne se maîtrisait pour ainsi dire plus, c'était la rage qui guidait son corps, et la folie qui agitait ses pensées. Il voyait le visage de Maryssa, percevait son chagrin et la froideur méthodique de Synoma... Son propre frère.

Shin : "Cette femme ne peut être engagée aux Hurleurs avant que ceux-ci n'aient rempli leurs engagements, c'est à dire avant que la guerre soit terminée."

Araxis : "Qui est ce morveux qui viens dire des foutaises pareilles ?"

Tous les regards s'étaient posés sur Shin, et beaucoup exprimaient de l'incrédulité, les Hurleurs le sifflaient, et se riaient de lui. Eikichi se leva à son tour.

Eikichi : "Il s'agit de Shin, la nouvelle recrue de mon équipe, il a quitté Chikara il y a six mois et il détient des informations capitales sur les armées ennemies."

Eikichi donnait à Shin une chance de retourner la situation, il ne devait pas la gâcher.

Araxis : "Même nos ennemis n'ont pas voulu de lui, nous n'avons pas à écouter un minable de parjure qui intérrompt le Conseil sans raison valable, qu'on lui coupe la langue !"

Araxis ne faisait que faire appel à l'Antique Voie, si Shin le laissait parler la menace serait mise à exécution immédiatement et Maryssa serait mariée de force, la situation était périlleuse. Je ne reculerais pas, je préfère encore mourir.

Shin : "C'est vrai, je suis un ancien Chikarate, mais je n'ai pas été chassé par mes pairs comme vous le croyez, je suis en réalité un espion à la solde de la capitale chargé d'infiltrer l'organisation cachée du clan Suna.
Mon vrai nom est Shinishi, prodige de la Maison Tatsumaki, assassin expert en ninjutsu et maître de la technique secrète Tatsumaki Suna, la Tempête de Sable."

Les huées se transformèrent en torrent d'injures et de menaces de mort, mais Shin percevait aussi une immense crainte dans les yeux de la plupart des spectateurs, tous connaissaient la réputation des Tatsumaki. Le mensonge était si aberrant que personne n'osait le mettre en doute, mais Shin savait qu'au moindre faux pas désormais c'était la mort qui l'attendait.

Shin : "Je suis ici pour vous faire une proposition que vous ne pourrez refuser : je vous enseigne tout ce que je sais sur les forces Chikarates et offre mon allégeance au clan Suna."

Synoma : "Et que demandes-tu en échange ?"

Shin : "Je veux avoir l'occasion de pouvoir tuer mon frère pendant la guerre, et récupérer l'héritage de la Maison qu'il m'a dérobé, car j'ai réalisé que j'avais une chance d'atteindre mon objectif en ralliant la cause du plus fort."

Synoma : "C'est un marché équitable, lorsque Chikara tombera nous remplacerons les dirigeants par nos propres agents et si ton aide se révèle à la hauteur de tes ambitions tu seras récompensé. Cependant les paroles ne valent rien sans faits pour les démontrer, si tes informations sont fausses ou trop légères, Araxis aura tous les droits sur ta vie."

La pression montait et Shin s'enlisait mais l'enjeu et le risque agissaient de façon surprenante sur le jeune homme : l'excitation lui montait à la tête. Un rictus mi-amical mi-menaçant se dessina sur son visage, lui donnant l'air d'être sûr de lui.

Shin : "Depuis tout jeunes les Chikarates aprennent à haïr les Gensouhites comme les pires ennemis de la nation. Le clan Tatsumaki gère la formation de l'élite des armées Chikarates en entraînant les meilleurs professeurs. Je peux estimer qu'en ce moment ce ne sont pas moins de cent cinquante milles Chikarates qui s'entraînent au maximum de leurs capacités."

Teru : "Et quand cette armée doit-elle partir pour Gensou ?"

Shin : "Chikara est prête, mais veut plus d'hommes, et seulement les meilleurs. La capitale va chercher jusque dans les villages avoisinants pour recruter les combattants les plus prometteurs, former la périphérie de Chikara prendra des années."

Mareu : "Des années ? Il est hors de question d'attendre aussi longtemps ! La guilde ne financera pas les troupes mercenaires autant de temps !"

Synoma : "Il le faudra bien pourtant. Voyez notre convive Araxis et sa superbe lame, vous avez le choix entre patienter jusqu'à ce que les astres soient propices, ou alors passer sous le fil de cette arme."

Teru : "C'est du chantage ! Vous ne vous risquerez jamais à toucher le Consortium, sinon vous perdriez le quart de votre armée !"

Synoma : "Je ne peux tolérer la moindre fuite d'information, ceux qui sont venus assister au Conseil seront frères d'arme jusqu'à la fin de la guerre, ou cadavres. Si vous ne savez pas quoi faire de vos mercenaires, habillez-les en Gensouhites et faites-les piller les frontières de Chikara, cela fera sortir plus rapidement l'ennemi."

Araxis : "Un instant microbe !"

Araxis pointa du doigt Shin en se levant.

"Tu es très habile avec les mots, mais je ne me plie que devant la vraie force. Tu prétends être l'héritier de la légendaire famille Tatsumaki alors je veux juger si tu es digne de briguer la place. Si tu arrives à battre l'un de mes hommes alors j'accèpterais ta volonté."

Synoma : "C'est conforme à l'Antique Voie, un champion doit être désigné pour représenter le parti des Hurleurs."

L'un des quatre généraux Mo se leva. Plus animal qu'humain, cet être reflétait par son faciès dément la bestialité sanguinaire à l'état brut. Son corps était couvert de tatouages et de scarifications, ses yeux veinés de rouge et exhorbités, sa bouche tordue par un tic nerveux ; tous les traits grimaçants de son visage exprimaient la folie et la haine, mais c'est l'absence de nez qui rendait l'être vraiment inhumain.

Araxis : "Voici Sxuperion le dément. C'est notre génie en matière de techniques ninjustsu et genjustsu. Il a une faculté extraordinaire : la capacité à percevoir les flux de chakra et d'anticiper toute attaque de ninjustsu et toute illusion. Cependant sa formation séïde l'a rendu fou, et il n'est plus capable de se maîtriser en combat. Si tu l'affrontes, il est fort possible qu'il ne s'arrête que lorsque qu'il aura dispersé les morceaux de ton corps. Si tu parviens à déjouer ses techniques et le mettre hors d'état de se battre, tu auras gagné."

Sxuperion : "Je le vois, je vois son chakra... Je le vois entier."

L'être sourit d'un air diabolique, révélant une rangée de dents taillées en pointes. Shin en avait des sueurs froides, il ne contrôlait plus la situation et ne pouvait plus échapper au combat.

Shin : "J'accèpte un combat à mains nues. Je battrais Sxuperion et les Hurleurs seront tenus de respecter leurs engagements, jusqu'à la fin de la guerre."

Shin fixa son adversaire dans les yeux.

"Ma maîtrise du chakra est telle que tu ne percevras pas son mouvement trop rapide au travers de mon corps et s'extérioriser. Prépare-toi à sombrer intégralement dans la folie."

Sxuperion : "Amusant ...Ssssssssss... Dans ce cas je prendrais plaisir à voir ton chakra ...Ssss... Dispersé par mes mains !"

Synoma donna l'ordre de préparation au combat. Le cercle du Conseil s'agrandit pour créer un espace dans lequel se déroulerait le combat, et on alluma un feu au centre pour illuminer l'obsucrité croissante de la nuit tombante. Shin profita du mouvement ambiant pour fouiller dans l'une des poches de son vêtement, il y trouva une potion médical pour dodo. Il s'agissait d'une puissante drogue somnifère utilisée pour tranquiliser des bestiaux de plusieures tonnes. Shin ajusta un masque noir sur sa bouche et son nez et enroula des bandes protectrices autour de ses poings tout en les aspergeant de narcotique. provoquer l'inhalation des vapeurs à l'ennemi l'afaiblirait, mais faire pénétrer le produit dans son sang le tuerait à coup sûr. De même si Shin approchait ses poings trop près du visage, malgrés le masque il risquait d'en respirer en petite quantité, et si une plaie s'ouvrait au niveau de ses mains ou avant-bras, il serait contaminé par le produit et mourrait. C'était une arme à doucle tranchant, mais Shin ne se faisait pas d'illusion : il percevait la puissance phénoménale de son adversaire, et sans aucune maîtrise se ninjustsu ou de genjutsu il ne lui restait que la ruse pour espérer la victoire.

Shin : "Je suis prêt."

L'adversaire répondit par un immonde sifflement sadique, ce qui devait être l'équivalent en langue Hurlante.

Shin s'élança sur Sxuperion dans l'espoir de lui asséner un coup au visage, mais celui-ci disparut de son champ de vision par un rapide écart sur son flanc gauche et lui décocha un violent coup de pied dans son tibia : le choc fut si dur que Shin crut un instant que sa jambe était rompu. Le temps qu'il se tourne face à son adversaire Sxuperion s'était déjà reculé à bonne distance.

Sxuperion : "Sssssssssssss. Mon jouet est solide. Mon jouet va me divertir. Présssssieux jouet."
Ce n'était qu'une frappe destinée à tester la vigueur de Shin et il ne doutait pas que Sxuperion s'était réservé sur ce coup, la prochaine attaque serait probablement fatale pour un de ses membres. Gagner par la ruse...

Shin : "Jin'ei sabaku : l'ombre du désert !"

Shin mimait une gestuelle complexe improvisée tout en récitant la formule incantatoire. Sxuperion eut un instant de surprise ; il scrutait frénétiquement dans toutes les directions s'attendant à voir surgir un fantôme de nulle part, et se méfiant des ombres dansantes créées par le feu.

Sxuperion : "Shiya jun'sui : vraie vision !"

tel un spectre, Shin qui s'était faufilé aux limites du champs de vision de son adversaire en se glissant dans les ombres s'abattit sur lui pendant qu'il avait les mains jointes dans la réalisation de son jutsu en lui assenant un upercut cinglant dans le menton. Il y eut un craquement d'os, Sxuperion recula légèrement en arrière, à peine secoué par la frappe. Tout en fixant Shin d'un air vaguement étonné il réamboita sa mâchoire et cracha les morceaux d'une dent cassée dans une gerbe de sang, mais jamais à aucun moment Shin ne put lire la moindre trace de douleur chez son ennemi.

Sxuperion : "Lorsque je me suis arraché mon nez, j'ai vu mon sang et mon chakra jaillir hors de moi. Je l'ai perdu, dispersé, disparut mon chakra... mais je le vois ...Sssss... je le vois en toi, je l'ai retrouvé... je vais le faire jaillir aussi !"

Sxuperion se jeta sur Shin en effectuant de larges bonds sur son flanc droit, mais déjà le jeune homme parvenait à distinguer les mouvements de son adversaire : le poison faisait effet. L'ennemi décocha un vif coup de pied gauche dans la jambe droite de Shin mais celui-ci parvint a esquiver de justesse la frappe en faisant un bond sur son adversaire tout en portant un crochet du poing gauche sur la tempe de Sxuperion. le coup fut paré d'une main et Shin prit violemment l'autre sur la poitrine. Au lieu de se protéger, le jeune homme empoigna son adversaire à la gorge de son unique main valide, et pria pour que les effluves agissent rapidement. Sxuperion réagit en empoignant Shin au visage et en enfonçant ses griffes dans sa tempe gauche et son menton, déchirant son masque : du sang perla sur son visage et coula le long du bras de l'être sadique.

Les deux combattants se fixaient dans une posture peu confortable : le poing gauche de Shin bloqué dans la main droite de Sxuperion, sa main droite enserrant la gorge du Hurleur, celui-ci écorchant le visage du jeune homme avec sa main valide. Tout en maintenant leurs positions, les deux hommes essayaient de faire plier l'autre par la force et le déséquilibrer. Shin sentait qu'il cédait, mais un seul instant de faiblesse suffirait a Sxuperion pour se défaire de son étreinte et emporter la moitié du visage de son ennemi.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:41

Soudain, suite à une profonde inspiration au travers de la prise de Shin à sa gorge, Sxuperion eut un hoquet maladif, relacha le visage de Shin et se libéra de son étreinte en bondissant en arrière. Shin perdit l'équilibre en voulant poursuivre son ennemi : la douleur provoquée par ses côtes cassées suite à la frappe de Sxupérion arrêtèrent sa course. Quant à son adversaire son attitude trahissait un désarroi intense : il était agité de spasmes et de vertiges.

Shin : "Tu es victime de la technique ancestrale Tatsumaki : le Tatsumaki Suna. Pendant que j'avais une prise sur toi j'ai insufflé dans tes poumons des particules infimes de sable pour les obstruer. Ton souffle va s'alourdir et tu vas perdre connaissance !"

Sxuperion : "Impossible ! Je n'ai rien vu ! Rien !"

Et rien senti non plus... Si Sxuperion avait pu percevoir l'odeur de la drogue, il aurait immanquablement compris la stratégie de Shin et pris ses distances, mais privé de nez et persuadé d'avoir affaire à un maître d'un ninjutsu particulièrement subtile il avait concentré toute son attention sur son environnement plus que sur son adversaire. Le feu créait des ombres dansantes sur le visage de Sxuperion, qui le rendait plus animal encore.

Sxuperion : "Je me battrais jusqu'au bout... Nijuu Suna : le clone de sable !"

Le sable s'anima pour prendre la forme de Sxuperion à la manière inversée qu'une réplique humaine en beurre aurait fondue sous une température extrême. L'imation, mélange habile de ninjutsu et de genjutsu conférait au clone une habilité redoutable à l'image de son original et sa ressemblance en tout point, Shin aurait du mal à distinguer son adversaire de son double.

Les deux Sxuperion disparurent dans un nuage de fumée illusoire avant de s'en séparer pour attaquer Shin sur les deux flancs en même temps. Shin handicapé par sa blessure ne pourrait faire face à deux ennemis, et opta pour une contre-attaque sur un des adversaires en espérant trouver l'original. Shin repéra par coups d'oeils rapides la position des deux ennemis, et étrangement il trouva un air factice à l'être qui lui parvenait par le côté gauche : c'était comme s'il parvenait en cet instant fragmentaire à percevoir le mouvement animé du sable sur les dunes brousailleuses, et il sut par instinct déterminer la copie de l'original.

Shin bondit sur Sxupérion et lui porta un coup direct du poing gauche sur le milieu de la face. Surpris par l'assurance de son adversaire Sxuperion esquiva maladroitement la frappe et la dévia sur sa joue gauche mais réussit à immobilisé le bras se Shin avec la main droite. Un filet de sang s'échappa de la joue de Sxuperion, mais celui-ci empoignant fermement Shin mordit dans l'annulaire de sa main gauche. Shin écarta son ennemi en lui décochant un coup de pied et pris de la distance malgrés les douleurs de ses côtes cassées.

Le jeune homme resserra le bandage autour de son annulaire : déjà le poison s'infiltrait dans son sang et un garot s'imposait, malgrés ça Shin eut très vite de sérieux vertiges, et il savait que le combat serait finit pour lui car il allait perdre conscience d'un moment à l'autre. Sxuperion avait l'air au plus mal : trop affaibli, son clone s'était évanoui, et l'être titubait sur place, marchant péniblement vers Shin.

Sxuperion : "Je n'ai rien vu..."

Et il s'éffondra en avant, immobile, inconscient. Shin avait gagné, mais s'il perdait connaissance lui aussi mourrait, la drogue coulant dans ses veines. Dans un accès de panique furieuse, Shin retira ses bandages, les jetta au feu et s'arracha l'annulaire gauche, dans le vain espoir de retirer le poison de son sang, mais celui-ci gicla et coula. Shin attrapa une braise à main nues et l'appliqua sur sa plaie pour la cautériser. Les images défilaient dans l'esprit de Shin et la douleur fit perdre connaissance au jeune homme...
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Snekkata   Les chroniques de Snekkata EmptyVen 13 Fév - 1:42

Chapitre 9

"Ah enfin, tu reprends connaissance."

Shin se souvenait vaguement qu'il s'était un jour battu, du moins ses blessures lui rappelait l'évènement de manière cruelle : la poitrine amoché le forçait à respirer avec difficulté, et ses mains le faisaient atrocement souffrir, c'était comme si on les frottaient sans répit sur une surface abrasive. Ses bandages avaient été récemment changés mais déjà le suintement de sa main gauche trempait le linge, le doigt manquant lui ferait mal encore longtemps.

Shin : "Grmbl... Soif..."

Il se sentait un peu mieux, par rapport à ses précédents réveils. Il se souvenait avoir déliré et hurlé au cours de son sommeil, paniqué par l'image d'un Sxuperion blafard qui voulait lui dévorer le bras de ses dents pointues. Shin souffrait encore un peu de la fièvre, et même la plus faible luminosité lui brûlait les yeux, c'est pourquoi la tente dans laquelle il reposait était en permanence maintenue dans l'obscurité.

"Et tu parles ! Tu n'es pas aussi mal en point que je le pensais... Avale ça, c'est un mélange d'herbes rouges et de bave de mollusque côtier, ça va te tranquiliser."

Ce n'était pas le médecin habituel qui s'occupait de lui, Shin le sentait : quand il se réveillait en présence de quelqu'un, c'était la plupart du temps un homme du clan des Marcheurs, mais cette personne-ci avait une voix douce et familière.

Shin : "Pas envie dormir... je veux... ... Maryssa ?"

Maryssa : "Tu ne m'as pas reconnu tout de suite, tu me vexes. Bois ça quand même, ça fait deux jours que tu alternes coma et phase éveillée, ton corps à encore besoin de se reposer."

Tout en conversant, la jeune femme prodiguait des soins à un Shin qui souriait intérieurement : il s'était promis de tout donner pour revivre cette situation et c'était en voie de réussite car à chaque fois qu'il rencontrait Maryssa, c'était au prix d'un morceau de lui-même. La première fois il avait perdu son honneur et un petit bout de son nom, à présent c'est d'un petit bout de main qu'il se séparait. Ca ne manquait pas d'ironie.

"Tu t'es encore cassé quelques côtes, et tu t'es gravement brûlé aux mains en prenant la braise en feu... mais bon sang qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ?"

Shin : "Je suis heureux de te revoir moi aussi... Tu m'as manqué... Si je ne m'étais pas séparé de mon doigt je serais mort à l'heure qu'il est... aïe..."

Maryssa était en train d'appliquer vigoureusement un onguent sur les cicatrices de Shin au visage. Apparemment d'après les manoeuvres de la jeune femme Shin estimait qu'il devait avoir une balafre allant de la tempe gauche jusqu'en bas du menton, en décrivant une belle courbe juste en dessous de l'oeil : Sxuperion ne l'avait pas raté et lui laissait une marque à vie.

Maryssa : "Je sais ce qui s'est passé, Eikichi m'a tout déjà tout raconté. Il a su que tu as utilisé une des drogues à dodo quand il t'as vu porter le masque noir et les bandelettes : habituellement, tu n'ajustes jamais le masque sur ton nez. Quand Sxuperion a montré des signes de faiblesses, il n'y avait plus de doutes possibles. Mais c'est pas de ça que je parle... je veux savoir pourquoi tu t'es dressé contre le Conseil et t'être fait passé pour un puissant ninja... Pourquoi tu as fait tout ça ?"

Shin : "J'avais un compte à régler avec toi. Tu m'as soigné et permis de rejoindre le clan Suna. Tu m'as donné une seconde chance, un nouveau destin... je voulais te rendre la pareille. C'est plutôt à moi de te demander pourquoi tu m'a rendu un service."

Maryssa giffla violemment la joue droite jusque la intacte de Shin avec une main gluante d'onguent.

Maryssa : "C'était stupide de ta part ! Tu as risqué ta vie pour moi alors que je ne t'ai rien demandé ! Rien ! Ce que j'ai fait, je l'ai fait sans rien attendre de toi... Ce qui se passait le soir du Conseil, ça me concernait moi, et pas toi ! Qu'est-ce que je vais devenir maintenant ? Mon clan m'a rejeté, ma propre famille veut se débarasser de moi en me mariant à une brute inconnue mais ça m'est bien égal, ça ne peut pas être pire que ce que j'ai déjà vécu..."

Shin : "Ce que tu vas devenir, c'est que que tu vas décider d'être. Ca n'appartient qu'à toi de choisir quelle est ta voie. Je ne t'ai peut-être pas offert une meilleure vie, mais une opportunité de changer ton destin."

Maryssa : " Tu es fier de toi ?"

Shin : "Je crois avoir bien fait, et je ne regrette rien. Dis-moi pourquoi tu m'a donné la pièce noire et le mot de passe."

Shin entendit le souffle mal maîtrisé d'une Maryssa en colère. Il se préparait à recevoir une nouvelle baffe visqueuse. Maryssa se pencha au-dessus de lui et... déposa un baiser chaste sur son front.

Maryssa : "T'es vraiment trop... bête."

Shin : "..."

Maryssa : "... je vais partir, je ne veux pas qu'on me suprenne avec toi... ça créerait des problèmes."

Shin : "...Au revoir..."

Après l'avoir salué, Maryssa laissa un Shin seul perdu dans un univers peuplé de nuages roses et d'espoirs joyeux. Il n'en revenait pas : Maryssa lui avait fait un bisou, le premier de sa vie. Mais peu de temps s'écoula avant qu'un homme ne pénètre dans la tente, Shin reconnut immédiatement par sa voix de qui il s'agissait.

Eikichi : "Oh tu es réveillé ?"

Shin : "..."

Eikichi : "Bon sang, ils t'ont fait fumer de l'herbe Karoe ?"

Shin : "Heu... non... je vais bien."

Eikichi : "Parfait, on va pouvoir discuter toi et moi."

Shin : "Du Conseil ? Qu'est-ce qu'on en retient ?"

Eikichi : "Que tu as foutu un bordel pas possible ! Araxis a tenté de mobiliser ses Hurleurs à se précipiter dans la guerre, les marchands ont menacé de reprendre leurs possessions pour repartir à Quirm si ce n'était pas fait, et c'est sans parler du tollé qu'il y a eut sur ta prétendue identité."

Shin : "Ils ont deviné que j'étais un imposteur ?"

Eikichi : "Au contraire, les chefs croient fermement que tu es un espion Chikarate, la majeure partie du déroulement du Conseil s'est faite sur la question de savoir si oui ou non Suna devait t'accepter, et si d'autres espions nous avaient infiltré."

Shin : "Ce qui a donné au Consortium l'argument idéal pour pousser les troupes dans la guerre immédiatement."

Eikichi : "Oui, et les Hurleurs aussi voulaient en finir, pour permettre le mariage plus tôt. La situation aurait très vite dégénéré si Synoma n'était pas intervenu avec une solution miracle."

Shin : "Je crains le pire... Pour moi et Maryssa."

Eikichi : "Effectivement, vous êtes tous les deux affectés par la décision prise, mais pas tellement en mal, il se peut même que ça te plaise figure-toi. Il a été décidé de vous placer sous surveillance, toi et Maryssa, pendant toute la durée du conflit. Pour concilier tous les clans, votre garde sera assurée par des représantants de toutes les factions. Ca a suffit pour calmer les Hurleurs et les marchands ont suivit."

Shin : "Nous serons des escortés ou des prisonniers ?"

Eikichi : "Un peu des deux. Araxis souhaite que sa promise soit protégée par ses propres hommes et tous les dirigeants veulent garder un oeil sur toi. C'est un véritable détachement, semblable à un clan, composé d'éléments de tous horizons qui va être créé."

Shin : "Et qui sera à la tête de ce clan ?"

Eikichi : "Un personnage neutre, un mercenaire avec une expérience de chef suffisante pour assurer la cohésion d'un groupe très hétéroclite. il s'agit de Voragor."

Shin fut secoué par un rire saccadé de spasmes douloureux.

Shin : "Je suis impatient de rencontrer ma nouvelle équipe."
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